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L'armée française, prête à intervenir en Algérie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, s'adresse aux soldats. (Photo d'archives)

Selon Le Canard enchaîné, dans le cadre de la soit-disant lutte contre le terrorisme islamique en Afrique du Nord, le gouvernement français a rendu possible une intervention militaire française en Algérie.

Et c’est un texte paru au « Journal officiel » qui a révélé au grand jour l’ambition impérial-socialiste de ce gouvernement branché sur l’imaginaire colonial de Jules Ferry qui fut un grand colonialiste-civilisateur et racialiste de la République devant l’éternel. On ne rappellera jamais assez que les gouvernements successifs Sarkozy-Hollande ont soutenu les terroristes en Libye puis en Syrie de manière directe ou/et indirecte participant ainsi au chaos dans ces régions avant de renforcer leurs troupes ou leurs interventions militaires dans chacune de ces régions (bombardements, opérations spéciales, livraison d'armes aux "rebelles", soutien politique et financier) pour leurs propres intérêts en synergie avec l’axe atlantiste.

Extrait de l’article d’Hervé Liffra, « Le Drian s’est pris les pieds dans la frontière algérienne » publié dans Le Canard enchaîné du 4 mai 2016 à la page 3 :

Dégât collatéral de l’opération militaire Barkhane, menée au Sahel contre les terroristes islamistes d’Aqmi, le gouvernement a réussi à se mettre dans un sacré pétrin politico-diplomatique. Le grand cafouillage a commencé le 1er octobre avec la publication au « Journal officiel » d’un arrêté pour le moins maladroit, signé par les ministres de la Défense, des Finances et du Budget.

Pris en application d’une loi de 2008, ce texte est destiné à garantir les droits financiers et sociaux des familles de soldats blessés ou tués durant l’opération Barkhane. Mais l’arrêté ne se contente pas de donner la liste des pays directement concernés (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et Burkina Faso). Il aligne également les noms de plusieurs Etats limitrophes sur les territoires desquels les opérations sont susceptibles de déborder. Parmi eux le Nigeria, la Libye ou le Cameroun. Et, surtout l’Algérie. Un pays extrêmement chatouilleux en matière de respect des frontières. Surtout quand il s’agit de troupes françaises. Toute présence de l’ancienne puissance coloniale sur la terre algérienne serait considérée comme un insupportable affront…

Moralité de l’histoire, face à la bronca médiatique algérienne, le gouvernement impérialo-socialiste a décidé de supprimer la publication de « ce genre d’arrêté au « Journal officiel » mais de l’enregistrer dans « un recueil spécial » et secret tenu par le ministère de la Défense ».

Déjà qu’en matière de pouvoir exécutif, d’intervention militaire et même de déclaration de guerre, le Parlement était très peu consulté (on rappellera les cas d’intervention militaire française en Afghanistan en 2003, en Côte d’ivoire en 2011 et au Mali en 2013 consulté de manière rétrospective: on bombarde et on lance l’armée puis on consulte le Parlement, au Yémen en 2015 , en Libye en 2016). On assiste à l’organisation de l’opacité la plus complète au sein de la Vème République pour les affaires militaires françafricaines et autres. Il est vrai que l’armée française prend du galon dans les anciennes colonies, elle vient de renforcer son contingent militaire en Côte d'ivoire qui n’a d’ailleurs jamais vraiment été décolonisée. Laurent Gbagbo qui a voulu entamer cette décolonisation économique politique et militaire a été envoyé dans les geôles de la CPI pour être remplacé par un gouvernement ami  au service de ses intérêts et de ceux de l’axe atlantiste. Quant à l’Algérie va-t-elle connaître le même sort ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV