Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, affirme que la cessation de la récente agression militaire israélienne est plutôt due aux échecs du régime qu’à une quelconque retenue de sa part.
Dans une interview en direct sur la guerre des 12 jours menée par l’alliance américano-israélienne contre l’Iran, Ghalibaf a déclaré que les pertes israéliennes réelles étaient bien au-delà de ce que suggéraient les rapports officiels.
En effet, les modèles statistiques laissent conclure que pour les 3 500 blessés signalés (dans les rapports officiels israéliens), il doit y avoir au moins 500 décès, d’après le président du Parlement iranien.
Ghalibaf a déclaré que l’Iran n’était pas seulement en conflit avec Israël, mais avec l’OTAN et les puissances occidentales sous commandement américain.
Il a rendu hommage à la performance des défenses anti-aériennes de la RII pour avoir neutralisé les frappes de missiles et drones de l’ennemi, menées spécialement contre les plateformes de lancement de missiles à travers le pays.
Il a noté que les frappes de missiles iraniens au cours des derniers jours de la confrontation étaient précises à plus de 90 %, neutralisant efficacement les principaux systèmes militaires et de défense aérienne israéliens.
Ghalibaf a affirmé que l’Iran avait un accès illimité à des cibles dans les territoires occupés, ce qui a contraint Israël à rechercher une trêve.
Il a souligné que la chanson « Boom Boom Tel-Aviv » est devenue un symbole de la diplomatie publique iranienne, affirmant qu’avoir un milliard de vues signifie une victoire dans la guerre des récits.
Ghalibaf a également souligné le soutien apporté par des autorités chiites et des érudits sunnites à l’Iran, ce qui rappelle, selon lui, la Révolte du tabac, lorsqu’une fatwa religieuse a conduit en 1890 à un sérieux « boycott du tabac », pour retirer au Royaume-Uni ses concessions particulières.
Abordant la question des négociations indirectes avec les États-Unis, Ghalibaf a critiqué Washington pour avoir lancé des attaques contre l’Iran alors que les négociations étaient en cours.
Il a souligné que si les États-Unis sont sincères dans leurs offres diplomatiques, ils doivent avant tout tenir compte de leur agression et de leurs promesses non tenues.
« Tout d’abord, les États-Unis doivent expliquer pourquoi ils nous ont attaqués pendant les négociations », a-t-il déclaré. « Deux points clés doivent être clarifiés lors de ces négociations : l’instauration d’une sécurité stable dans la région et la protection des intérêts économiques de l’Iran. »
En allusion aux récentes allégations du chancelier allemand, lequel avait dit qu’« Israël a fait le sale boulot pour nous tous », Ghalibaf a conclu que l’on a donc affaire à une sorte de « déchetterie », composée de puissances occidentales, qui gère tout le sale boulot ; or, tous les pays du monde n’y sont pas soumis et, dans le contexte international, les pays du Sud global nous ont soutenus », toujours selon le chef du Parlement iranien.
« Si les États-Unis sont honnêtes, ils doivent compenser les dommages causés par leurs récentes attaques », a-t-il conclu.
Le 13 juin, Israël a lancé un acte d’agression flagrant et non provoqué contre l’Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang et scientifiques nucléaires, ainsi que des civils iraniens.
Le 22 juin, les États-Unis ont officiellement rejoint la guerre d’agression d’Israël contre l’Iran en lançant des attaques contre 3 installations nucléaires du pays, en violation de la Charte des Nations unies et du TNP.
Le 24 juin, le régime israélien, isolé et abandonné, a déclaré un arrêt unilatéral de son agression, annoncé en son nom par le président américain Donald Trump.