TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Les États-Unis « espèrent » qu'un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza sera conclu d'ici la fin de la semaine (Witkoff)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des garçons assis sur les décombres d’un bâtiment après un bombardement israélien à Rafah, dans la bande de Gaza. ©AP

L'envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a exprimé, ce mardi 8 juillet, son « espoir » pour la conclusion d'un accord de cessez-le-feu d'ici la fin de la semaine entre le Hamas et le régime israélien, qui mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza depuis près de 21 mois.

Steve Witkoff a ajouté que l'accord devait instaurer une période de cessez-le-feu de 60 jours et inclure la libération par le mouvement de résistance palestinien de dix prisonniers israéliens encore en vie et des corps de neuf autres.

Le responsable américain n'a toutefois pas expliqué les avantages d'un tel accord potentiel pour les Palestiniens de la bande côtière, qui ont perdu plus de 57 500 de leurs proches, principalement des femmes et des enfants, lors de la brutale offensive militaire israélienne. Witkoff s'est contenté d'indiquer que les divergences entre les deux parties s'étaient réduites de quatre points à un seul.

« Nous avions quatre problèmes, nous n'en avons plus qu'un après deux jours de pourparlers de proximité », a-t-il déclaré lors d'une réunion du cabinet ministériel aux côtés du président américain Donald Trump.

Ce lundi, le président américain, Donald Trump, a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à la Maison-Blanche, déclarant qu'il devrait également discuter exclusivement avec celui-ci plus tard au lendemain, Gaza étant au cœur de leurs discussions.

Un accord de cessez-le-feu entre le régime israélien et le Hamas est déjà entré en vigueur en janvier, pour une durée maximale du 18 mars. Néanmoins, le régime sioniste a non seulement commencé à le violer, pire encore, il a intensifié sa guerre génocidaire et durci drastiquement son siège sur Gaza, imposé depuis 2007.

Selon le Hamas et même des responsables du régime, dont l'ancien chef du service d'espionnage Shin Bet, Ronen Bar, Netanyahu continuerait, après la rupture du cessez-le-feu, à saboter toute négociation ultérieure visant à relancer le processus.

Le Premier ministre israélien a été largement dénoncé pour avoir perduré la guerre afin d'assurer sa survie politique, tout en prétendant que seule la poursuite des hostilités permettrait au régime de libérer les captifs restant à Gaza.

Le mouvement de résistance palestinien a jusqu'à présent fait état de la mort de nombreux prisonniers lors d'attaques israéliennes aveugles, affirmant que ces décès prouvaient la fausseté des allégations de Netanyahu.

En mai, le journal israélien Haaretz rapportait qu'au moins 20 prisonniers avaient été tués lors d'attaques israéliennes depuis le déclenchement de la guerre.

En mai également, le Hamas a libéré Edan Alexander, un soldat israélo-américain capturé, une mesure qui pourrait permettre d'améliorer la situation à Gaza.

Les États-Unis, cependant, n'ont depuis lors jamais exercé de pression sur le régime, leur principal allié régional, pour qu'il atténue ou cesse son agression.

Après la libération d’Alexander, les responsables du Hamas ont déclaré que Witkoff leur avait personnellement assuré que Washington ferait pression sur le régime pour qu’il mette fin au siège et autorise l’accès humanitaire dans les deux jours suivant la libération d’Alexander, mais n’a pas respecté sa promesse.

L'armée israélienne a tué plus de 57 500 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, à Gaza depuis octobre 2023. Les bombardements incessants ont réduit de vastes pans du territoire palestinien à l'état de ruines et entraîné des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre le territoire palestinien assiégé.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV