Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti que le recours au mécanisme dit de « snapback » pour réimposer les sanctions des Nations unies entraînerait une réponse « sévère » de Téhéran.
Abbas Araghchi a fait ces remarques, ce dimanche 25 mai, lors d’une présentation devant la Commission parlementaire de la sécurité nationale et de la politique étrangère sur le cinquième tour de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, qui s’est tenu à Rome, la capitale italienne, deux jours plus tôt.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé régional du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, ont dirigé les délégations de négociation. Les pourparlers ont été menés sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, comme lors des quatre tours précédents.
S’adressant aux journalistes à l’issue des pourparlers, Araghchi a salué « l’un des tours de négociations les plus professionnels » avec les États-Unis, affirmant que Téhéran continuerait à maintenir sa position et à insister sur ses positions « totalement claires ».
Selon Ebrahim Rezaï, porte-parole de la Commission parlementaire, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré aux législateurs lors de la réunion que Téhéran ne mènerait jamais de négociations sous pression.
« La politique de la République islamique d’Iran est claire : elle poursuivra intelligemment la voie de la diplomatie et ne sera soumise à aucune pression, menace ou incitation », a-t-il noté, citant M. Araghchi.
« Le ministre des Affaires étrangères a également évoqué l’opposition du régime israélien à l’enrichissement d’uranium en Iran et a déclaré que si une guerre éclatait dans la région, tous les pays seraient touchés et toute la région serait impactée », a-t-il ajouté.
Faisant référence aux propositions élaborées lors des négociations de Rome, M. Araghchi a déclaré que l’Iran saluait la création d’un centre régional d’enrichissement tout en précisant que les activités d’enrichissement se poursuivraient en Iran, a expliqué Rezaï.
Toujours citant M. Araghchi, le porte-parole de la Commission parlementaire a indiqué que l’Iran n’avait jamais quitté la table des négociations et qu’il poursuivrait la voie de la diplomatie.
La partie américaine a changé de position à plusieurs reprises au cours des négociations, ce qui a suscité la critique des responsables iraniens, pour qui les déclarations « contradictoires » n’aideraient pas le processus diplomatique.
