L'Iran dénonce les scandaleuses sanctions américaines à la veille des pourparlers indirects

Téhéran estime que les nouvelles sanctions américaines annoncées avant le cinquième cycle de négociations indirectes entre les deux parties suscitent des interrogations quant à la volonté de Washington de suivre la voie de la diplomatie.

Suite à l’annonce par le département d’État américain de sanctions à l’encontre de personnes ou de sociétés qui fournissent à l’Iran divers matériaux de construction, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, est intervenu ce vendredi 23 mai dans un message X, où il a condamné les mesures coercitives prises par les États-Unis, les qualifiant de « scandaleuses », « illégales et inhumaines », affirmant que les interdictions ne sont « rien de moins que des crimes contre l’humanité » puisqu’elles privent les Iraniens de leurs droits humains fondamentaux.

« Les séries consécutives de sanctions des États-Unis ne font que renforcer la conviction profonde de notre peuple selon laquelle les décideurs américains sont déterminés à déployer tous leurs efforts malveillants pour entraver le développement et le progrès de l’Iran », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Ces sanctions, annoncées à la veille du cinquième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, soulèvent des questions quant à la volonté et au sérieux des États-Unis en matière de diplomatie ».

M. Baghaï a également exprimé la détermination de la nation iranienne à « rester ferme et forte » face à l’animosité et aux mesures hostiles des États-Unis.

Ces observations ont été exprimées quelques heures avant le cinquième round de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, prévu à Rome, capitale italienne.

De même, tôt ce vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué sur X que l’insistance de Washington sur l’absence d’enrichissement d’uranium n’aboutirait à aucun accord.

« Déterminer la voie à suivre pour parvenir à un accord n’est pas sorcier : zéro arme nucléaire = nous avons un accord.
Zéro enrichissement = nous n’avons pas d’accord », pouvait-on lire dans ce message.

Jusqu’ici, les deux parties ont tenu quatre cycles de négociations indirectes sous la médiation du Sultanat d’Oman, concernant le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions américaines.

Cette diplomatie nucléaire a déstabilisé Israël, qui a brandi la menace d’une attaque militaire contre les sites nucléaires iraniens.