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Nucléaire: prochains pourparlers Iran/États-Unis samedi à Rome, selon Araghchi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

L’Iran et les États-Unis tiendront samedi à Rome un quatrième cycle de pourparlers sur le nucléaire, toujours sous médiation omanaise, a déclaré mercredi 30 avril le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. 

« Le prochain tour de négociations aura lieu à Rome », a indiqué M. Araghchi, à la sortie d’une réunion du Conseil des ministres, ajoutant que « la veille, vendredi, nous aurons également une réunion avec les trois pays européens ».

En effet, la réunion de Rome sera précédée d’une autre réunion vendredi entre Téhéran et la troïka européenne - le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne - les trois signataires européens de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).

Le ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué que le rôle des trois pays européens a diminué en raison de leurs propres politiques défectueuses au cours des négociations qui sont dans l’impasse depuis longtemps. « Mais nous ne voulons pas que cela se produise, et c’est pourquoi nous sommes prêts à organiser le prochain tour des négociations avec les Européens à Rome », a-t-il dit.

Téhéran désire résoudre la question du programme nucléaire iranien à des fins pacifiques dans le cadre d’une « entente mondiale », a fait remarquer M. Araghchi. « Nous poursuivons nos négociations avec l’Europe, mais les principaux pourparlers sont actuellement en cours avec les États-Unis […] et l’Agence internationale de l’énergie atomique jouera un rôle important à l’avenir si nous parvenons à un accord. »

Interrogé sur les avoirs bloqués de l’Iran, M. Araghchi a dit que le gel des fonds iraniens faisait partie des sanctions occidentales qui devront être levées.

Évoquant la récente série de sanctions américaines contre Téhéran, il a déclaré : « Cela envoie assurément un signal négatif. Lorsque les parties adverses se livrent à des provocations lors des négociations, cela remet en question leur sérieux. Bien sûr, nous sommes conscients des divergences au sein de l’administration des États-Unis et de l’activité de divers lobbies. »

Au sujet de l’enrichissement de l’uranium à moins de 20 % demandé par l’administration américaine, il a affirmé que « les lignes rouges de l’Iran sont parfaitement claires et ont également été annoncées à la partie américaine ».

Interrogé sur le calendrier des négociations, M. Araghchi a déclaré : « Nous n’avons pas fixé de calendrier précis, mais naturellement, nous ne sommes pas du tout disposés à nous engager dans des négociations prolongées et à perdre du temps, et bien sûr, nous pensons que l’autre partie a la même opinion. »

Les États-Unis ont quitté le PGAC en 2018, leurs alliés européens ayant déclaré à l’époque qu’ils convaincraient Washington de revenir à l’accord. Non seulement le trio européen a manqué à cette tache, mais il a délibérément suivi les pas de Washington en rétablissant à l’encontre de Téhéran des sanctions économiques coercitives que le PGAC était censé lever.

Sous la médiation du Sultanat d’Oman, l’Iran et les États-Unis ont tenu trois tours de négociations à Mascate et à Rome les 12, 19 et 26 avril dans le but de parvenir à un accord sur le programme nucléaire civil de l’Iran et la levée des sanctions contre Téhéran.

Les deux parties ont jusqu’à présent exprimé leur satisfaction quant à la manière dont les négociations se déroulent, les qualifiant de « positives » et « en progression ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV