La Chine respecte le droit de l’Iran à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et soutient la République islamique dans le dialogue avec toutes les parties, y compris les États-Unis, afin de préserver ses droits légitimes, a déclaré un envoyé chinois.
Li Song, représentant permanent de la Chine auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’est exprimé jeudi à l’issue d’une réunion conjointe avec Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, à laquelle ont également participé Reza Najafi, ambassadeur d’Iran auprès des organisations des Nations unies à Vienne, et Mikhaïl Oulianov, son homologue russe.
Le représentant chinois a indiqué que Pékin soutient le rôle constructif de l’AIEA dans la facilitation d’un règlement politique et diplomatique de la question nucléaire iranienne.
Au cours de la réunion, de hauts diplomates iraniens, russes et chinois ont souligné que le respect mutuel et l’engagement diplomatique restent la seule voie viable et pratique pour résoudre la question nucléaire.
Les trois pays ont également déclaré que l’AIEA et son directeur général disposent du potentiel et de l’expertise nécessaires pour contribuer de manière constructive à ce processus, afin de soutenir les efforts diplomatiques et d’aborder ce sujet de manière positive et concrète.
Selon Li, la Chine est disposée à renforcer la communication et la coopération avec la Russie, l’Iran et l’AIEA afin d’insuffler une dynamique positive aux efforts diplomatiques dans ce domaine.
Il a ajouté que Pékin et Moscou avaient apporté leur appui aux actions de l’Iran pour développer le dialogue et la coopération avec l’Agence nucléaire de l’ONU.
L’envoyé chinois a, en outre, souligné que son pays reconnaît l’engagement de l’Iran à ne pas se doter d’armes nucléaires, respecte son droit à l’utilisation pacifique de l’énergie atomique et soutient l’Iran dans le dialogue avec toutes les parties, y compris les États-Unis, dans le but de préserver ses droits et intérêts légitimes à l’aide des consultations et négociations.
La réunion de jeudi a eu lieu en amont du troisième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, prévu à Mascate, à Oman, le 26 avril.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, ont déjà mené deux cycles de négociations indirectes sur le programme nucléaire pacifique iranien et la levée des sanctions américaines à Mascate et à Rome, respectivement, les 12 et 19 avril.
Les négociations ont bénéficié de la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr ben Hamad Al-Busaidi.
Les discussions au niveau des experts sur les détails techniques d’un éventuel accord qui pourrait remplacer l’accord nucléaire de 2015 étaient initialement prévues pour le 23 avril. Elles ont, toutefois, été reportées au 26 avril, date fixée pour le troisième tour des négociations indirectes.