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L'Inde et le Pakistan échangent des coups de feu, l'ONU appelle à la « retenue maximale »

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Le personnel de sécurité de la Force de sécurité des frontières (BSF) monte la garde au poste-frontière d’Attari-Wagah à la frontière indo-pakistanaise. ©Reuters

Des échanges de tirs ont eu lieu entre les forces indiennes et pakistanaises le long de leur frontière commune, incitant l’ONU à appeler les deux pays à la « retenue maximale » à la suite d’une une forte montée des tensions.

Des soldats indiens et pakistanais ont échangé des coups de feu cette nuit le long de la ligne de contrôle (LdC) au Cachemire contesté, dans un contexte de dégradation des relations entre les deux voisins après la fusillade meurtrière dans un complexe touristique de Pahalgam.

La partie indienne a déclaré que des tirs d’armes légères avaient visé ses troupes le long de la LdC, accusant les soldats pakistanais d’en être à l’origine.

L’incident a été « répondu efficacement » par les troupes indiennes, ont déclaré des responsables de l’armée, ajoutant qu’il n’y avait eu aucune victime.

L’ONU a exhorté le Pakistan et l’Inde à faire preuve de retenue.

« Nous appelons instamment les deux gouvernements… à faire preuve de la plus grande retenue et à veiller à ce que la situation et les développements observés ne se détériorent pas davantage », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes à New York.

« Nous pensons que tout différend entre le Pakistan et l’Inde peut et doit être résolu pacifiquement grâce à un engagement mutuel constructif », a-t-il ajouté.

À la suite de la fusillade meurtrière au Cachemire, les relations entre les deux pays voisins ont atteint leur plus bas niveau depuis des années.

S’adressant aux envoyés de 25 pays, le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Vikram Misri, a déclaré que New Delhi disposait de « preuves manifestes de complicité transfrontalière » dans l’attaque meurtrière au Cachemire.

La police indienne affirme avoir identifié deux des trois assaillants en fuite comme étant de nationalité pakistanaise.

Islamabad nie toute implication dans l’attaque, accusant l’Inde de ne pas avoir fourni de preuves suffisantes de la responsabilité du gouvernement.

Islamabad a déclaré que les tentatives de New Delhi d’associer le Pakistan à l’attaque de Pahalgam étaient « frivoles » et s’est engagé à riposter à toute action indienne.

« Toute menace à la souveraineté du Pakistan et à la sécurité de son peuple sera réprimée par des mesures réciproques fermes dans tous les domaines », a annoncé Islamabad après la tenue d’une rare réunion du Comité de sécurité nationale convoquée en urgence par le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, et à laquelle ont participé de hauts responsables militaires.

New Delhi a suspendu son traité de partage des eaux avec le Pakistan, ce qui a incité Islamabad à émettre un avertissement contre toute tentative de l’Inde de couper l’approvisionnement en eau de son côté, le qualifiant d’« acte de guerre ».

New Delhi a également dégradé ses relations diplomatiques avec Islamabad, annonçant la fermeture du principal poste-frontière terrestre avec le Pakistan et annulant les visas délivrés aux Pakistanais.

En représailles, Islamabad a ordonné jeudi l’expulsion de diplomates et de conseillers militaires indiens, annulant les visas des ressortissants indiens, à l’exception des pèlerins sikhs, et fermant également le principal poste-frontière de son côté.

Depuis la partition de 1947, le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan, tous deux revendiquant la pleine souveraineté sur ce territoire à majorité musulmane, également disputé avec la Chine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV