Le ministre chinois des Affaires étrangères a exprimé son soutien aux pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis, tout en reconnaissant le droit de la République islamique à l'énergie nucléaire civile.
Wang Yi a tenu ces propos mercredi à Pékin lors d’une rencontre avec son homologue iranien Abbas Araghchi, avant le troisième cycle de discussions nucléaires entre Téhéran et Washington, et peu après l’imposition de nouvelles sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien.
Wang a déclaré que Pékin s'opposait à l'usage de la force et aux sanctions « illégales » pour tenter de résoudre la question nucléaire iranienne, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
« La partie chinoise salue l’engagement de l'Iran à ne pas développer d'armes nucléaires et respecte le droit de l'Iran à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie chinoise a également souligné que Pékin était prêt à approfondir la coordination et la coopération avec Téhéran sur les affaires régionales et internationales.
De son côté, Araghchi a qualifié la Chine de pays ami, qui avait déjà joué un rôle très important et positif lors des précédentes négociations sur le nucléaire iranien.
Il a aussi souligné que les deux pays partageaient une position commune face à « l’hégémonie et aux intimidations » des États-Unis sur la scène internationale.
Évoquant les pourparlers indirects avec les États-Unis, Araghchi a déclaré que l’Iran était « prudemment optimiste », en raison des messages contradictoires émanant de la partie américaine dans les médias.
« Les divergences sont nombreuses. Nous entamerons des négociations sérieuses samedi et, si l’autre partie est également sérieuse, des avancées sont possibles », a-t-il souligné.
« J’ai répété à plusieurs reprises que si la seule exigence des Américains est que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, cela est réalisable… mais s’ils formulent d’autres demandes ou des requêtes irréalistes et illogiques, alors nous rencontrerons naturellement des problèmes. »
Plus tard, dans un post sur X, Araghchi a souligné que l'Iran considérerait la Chine comme un « partenaire fiable et digne de confiance », quelle que soit l'évolution de la situation internationale.
Au cours des deux dernières semaines, des représentants de l'Iran et des États-Unis ont tenu deux cycles de négociations à Oman et en Italie. Les deux parties devraient mener des pourparlers techniques au niveau des experts le 26 avril.
