Plus de 90 000 Palestiniens déplacés se réfugient actuellement dans 115 centres gérés par l'ONU à Gaza, alors que la crise humanitaire se poursuit en raison de l’offensive israélienne qui dure depuis 19 mois, a déclaré dimanche l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés estime qu’environ 420 000 personnes ont encore été déplacées depuis la rupture du cessez-le-feu en mars.
Au moins 1,9 million de personnes, soit environ 90 % de la population de Gaza, ont été déplacées pendant la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre le territoire palestinien.
L'UNRWA a affirmé que la situation s'aggravait rapidement en raison des bombardements sans répit d’Israël et du blocage de l'aide internationale à Gaza.
« Une situation déjà désastreuse se détériore davantage en raison des bombardements et du siège empêchant l’entrée des fournitures humanitaires et commerciales », a indiqué l'UNRWA dans un communiqué.
Les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 70 personnes à Gaza au cours des dernières 48 heures, et le nombre de victimes augmente à mesure que les attaques s'intensifient sur le territoire assiégé.
Des civils palestiniens ont été pris pour cible dans plusieurs localités, la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza comptant pour plus de la moitié des victimes. Les bombardements se sont étendus à l'ensemble du territoire, des attaques meurtrières ont également été signalées dans les villes de Khan Younès et Rafah, dans le sud de la bande assiégée.
De nombreuses sources, issues d'organisations internationales et de groupes de défense des droits de l’homme qui suivent de près la situation à Gaza, ont indiqué que les forces israéliennes avaient fermé tous les points de passage frontaliers de Gaza, bloquant l'entrée de denrées alimentaires, de médicaments et d'autres matériels de secours essentielles, aggravant ainsi une situation humanitaire déjà désastreuse.
Au moins 51 065 Palestiniens ont été tués et 116 505 autres blessés dans la guerre israélienne contre Gaza depuis son déclenchement en octobre 2023.
L’ONG Médecins sans frontières a tiré la sonnette d’alarme sur le massacre des Palestiniens ainsi que des travailleurs humanitaires qui tentent d'atténuer leurs souffrances.
« Gaza est devenue un charnier pour les Palestiniens et ceux qui leur portent secours », a averti mercredi Amande Bazerolle, coordinatrice d'urgence de MSF à Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué mardi que 1 400 professionnels de santé étaient présents à Gaza depuis le début de la guerre.
« Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », a déploré Mme Bazerolle.