Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi a réaffirmé le droit de la République islamique d’Iran à procéder à l’enrichissement de l’uranium, insistant sur le fait que ce sujet représente une ligne rouge dans le cadre des négociations indirectes avec les États-Unis.
M. Gharibabadi a fait ces remarques lors d’une réunion de la commission parlementaire de la sécurité nationale et de la politique étrangère, dimanche 20 avril, où il a informé les députés du deuxième cycle de négociations indirectes entre Téhéran et Washington, qui s’est tenu la veille à Rome, capitale de l’Italie.
Ebrahim Rezaï, porte-parole de la commission, a précisé que M. Gharibabadi avait participé à la cession pour fournir des détails sur le contenu des négociations.
Gharibabadi a mis en avant que la délégation iranienne avait réitéré sa position selon laquelle la République islamique d’Iran ne cherchait pas à fabriquer des armes nucléaires, affirmant que les activités nucléaires iraniennes étaient entièrement pacifiques.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a également souligné que l’un des principaux objectifs des négociations était d’obtenir la levée intégrale des sanctions, y compris celles imposées par le Congrès américain et les décrets signés par le président Donald Trump.
Il a insisté sur l’importance d’une levée des sanctions qui soit non seulement totale, mais aussi véritablement efficace, afin d’assurer des bénéfices économiques tangibles pour l’Iran, au lieu de se limiter à des gestes symboliques dépourvus de substance.
Rezaï a évoqué les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères, qui a précisé que les discussions avaient porté sur le cadre général, l’ordre du jour ainsi que les questions techniques. Il a également déclaré qu’une réunion technique au niveau des experts était prévue à Mascate mercredi, soulignant que les participants étaient en train de définir et de formuler les principes généraux des négociations.
Rezaï a réaffirmé que l’Iran prenait ces pourparlers au sérieux et ne tolérerait aucun retard dans le processus, tout en appelant l’autre partie à s’engager de manière tout aussi sérieuse, sans céder aux pressions exercées par le régime israélien, qui cherche à saboter le processus de négociation.
Une deuxième série de négociations entre Téhéran et Washington, axée sur le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions américaines contre le pays, s’est tenue samedi à l’ambassade d’Oman à Rome.
Les pourparlers ont été dirigés par Abbas Araghchi, le ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient. La médiation a été assurée par Badr Al-Busaidi, le ministre omanais des Affaires étrangères.
Les deux parties ont convenu de tenir des négociations techniques au niveau des experts à Mascate le 23 avril afin d’approfondir les détails et de définir le cadre d’un éventuel accord.
Les principaux négociateurs des deux pays se réuniront à nouveau le 26 avril pour évaluer les résultats des réunions d’experts et déterminer dans quelle mesure ils sont proches d’un accord.