Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a appelé à l’acheminement de l’aide à Gaza, car la quasi-totalité de la population de la bande assiégée dépend « entièrement » de l’aide alimentaire, dans le contexte de la guerre génocidaire israélienne.
« Deux millions de personnes à Gaza, dont la plupart sont déplacées et sans revenus, dépendent entièrement de l’aide alimentaire », a déclaré l’agence des Nations Unies dans un message publié vendredi 18 avril sur X.
« Alors que les stocks s’épuisent et que les frontières restent fermées, Gaza a besoin de nourriture maintenant », précise l'agence onusienne.
Le journal israélien Haaretz a confirmé jeudi que « depuis plus de six semaines, aucune cargaison de nourriture, de médicaments, de tentes ou de toute autre forme d’aide n’est entrée dans la bande de Gaza ».
Selon un éditorial publié par Haaretz, la politique israélienne visant à affamer les Gazaouis est « devenue une politique ouvertement déclarée et même une source de fierté » au cours de ces derniers mois.
« Cette politique est basée sur un discours populiste et mensonger qui lie l’aide humanitaire aux Gazaouis aux capacités militaires du Hamas. Il en résulte un crime humanitaire persistant », peut-on lire dans l’éditorial qui a souligné que des milliers d’enfants ont été hospitalisés rien qu’en mars en raison d’une grave malnutrition.
L’éditorial ajoute que la « grave » crise alimentaire est aggravée par le « manque d’eau potable, la généralisation de l’habitat sous tente, l’effondrement des systèmes d’égouts et de collecte des déchets, la destruction du système de santé, et bien d’autres choses encore ».
À rappeler qu’Israël a lancé, le 7 octobre 2023, sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, après que le Hamas a mené l’opération surprise « Tempête d’Al-Aqsa » en représailles à l’intensification des atrocités commises par Israël contre le peuple palestinien.
Depuis lors, au moins 51 065 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, sont tombés en martyre et plus de 116 505 autres ont été blessés.
En janvier 2025, le régime israélien a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, après avoir échoué à atteindre ses objectifs déclarés, y compris l’élimination du mouvement de résistance palestinien Hamas ou la libération des captifs.
Malgré ce cessez-le-feu, Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars.
Le 18 mars, Israël a rompu unilatéralement la trêve et a repris ses bombardements incessants sur Gaza.