TV

L'envoyé de l'ONU exhorte les journalistes à dénoncer le génocide à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une résidente marche près des décombres d'immeubles résidentiels après des frappes aériennes israéliennes dans le quartier d'al-Zahra dans la bande de Gaza le 19 octobre 2023. ©Getty Images

La rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese a exhorté les journalistes du monde entier à suivre l'exemple des journalistes français et à exprimer leur soutien à leurs collègues palestiniens qui sont soumis à la sauvagerie israélienne à Gaza.

Un collectif d’organisations professionnelles françaises a dénoncé, dans une tribune au « Monde », dimanche 13 avril, le black-out médiatique sur Gaza depuis dix-huit mois.

Dans son texte, le collectif a alerté sur le nombre de journalistes palestiniens tués dans l’exercice de leurs fonctions. « Au moins une quarantaine de ces journalistes, à l’instar de Hossam Shabat, ont été tués stylo, micro ou caméra à la main. » « C’est une hécatombe d’une magnitude jamais vue », a souligné le collectif auteur.

Albanese a accueilli favorablement la lettre, mais s'est demandé « ce qu'il faut pour que d'autres journalistes s'opposent au massacre de leurs collègues ».

Dans une lettre publiée par Le Monde le 14 avril, ce collectif a déclaré que les journalistes palestiniens étaient « délibérément pris pour cible par l’armée israélienne ».

[…] En un an et demi de guerre dans l’enclave côtière, les opérations israéliennes ont causé la mort de près de 200 professionnels des médias palestiniens, selon les organisations internationales de défense des journalistes, telles Reporters sans frontières, le Comité pour la protection des journalistes et la Fédération internationale des journalistes, en lien avec le Palestinian Journalists Syndicate. Dans l’histoire de notre profession, tous conflits confondus, c’est une hécatombe d’une magnitude jamais vue, comme le démontre une récente étude de l’université américaine Brown.

[...] Tous ces confrères et consœurs portaient un casque et un gilet pare-balles, floqué du sigle « Press », les identifiant clairement comme des professionnels des médias. Certains avaient reçu des menaces téléphoniques de responsables militaires israéliens ou bien avaient été désignés comme des membres de groupes armés gazaouis par le porte-parole de l’armée, sans que celui-ci fournisse des preuves crédibles à l’appui de ces accusations. Autant d’éléments qui incitent à penser qu’ils ont été délibérément visés par l’armée israélienne.

[…] En tant que journalistes, viscéralement attachés à la liberté d’informer, il est de notre devoir de dénoncer cette politique, de manifester notre solidarité avec nos collègues palestiniens et de réclamer, encore et toujours, le droit d’entrer dans Gaza. Si nous demandons cela, ce n’est pas parce que nous estimons que la couverture de Gaza est incomplète en l’absence de journalistes occidentaux. C’est pour relayer et protéger, par notre présence, nos confrères et consœurs palestiniens qui font preuve d’un courage inouï, en nous faisant parvenir les images et les témoignages de la tragédie incommensurable en cours à Gaza.

Israël a lancé sa campagne de génocide à Gaza le 7 octobre 2023. Elle a tué au moins 51 025 Palestiniens et en a blessé 116 432 autres jusqu’à présent.

Le 18 mars, le régime israélien a repris ses bombardements incessants sur Gaza, rompant ainsi un accord de cessez-le-feu conclu en janvier.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV