Sur fond de pénurie alimentaire due au blocus imposé à la bande de Gaza, plus de 1,1 million d’enfants palestiniens souffrent de malnutrition aiguë, a annoncé le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Selon l’agence de presse palestinienne SAMA, le bureau a averti que « Gaza est entrée dans une phase d’effondrement humanitaire complet en raison du blocus et de la famine ciblée du régime sioniste ».
Depuis plus d’un mois et demi, l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza est interdite de manière délibérée, et le territoire assiégé est en proie à une catastrophe humanitaire et à une famine qui menace la vie de plus de 2,4 millions de Palestiniens, ajoute le bureau.
Plus de 1,1 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë en raison du manque de nourriture, d’eau et de soins de santé, et ce, alors que le régime d’occupation a ciblé plus de 37 centres de distribution d’aide humanitaire et 28 tentes de distribution de nourriture, les mettant hors service.
Lundi, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a indiqué que la bande de Gaza connaissait « probablement la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.
Le petit territoire souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon les organisations onusiennes et humanitaires.
« Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
Des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés depuis la reprise des frappes aériennes israéliennes dans le territoire le 18 mars, après deux mois de trêve.
« Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », a déclaré Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza.
La Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que de nouvelles frappes israéliennes avaient fait 11 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants.
« Nos équipes ont transféré à l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza dix martyrs et plusieurs blessés, dont un certain nombre d’enfants et de femmes », a déclaré à l’AFP le porte-parole de cette organisation de secours, Mahmoud Bassal.
Suhair, une femme qui a perdu sa sœur dans une frappe, est affligée : « Nous avons consenti à la faim, à tout perdre, aux privations, à la perte de nos pères, de nos mères, de nos proches. Mais quelle est la faute de ces enfants ? »
D’autre part, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé ce mercredi 16 avril que depuis le 18 mars 2025, date de la reprise de l’agression israélienne sur le territoire assiégé, le nombre de martyrs est passé à 1 652 sans oublier les 4 391 blessés.
Le communiqué du ministère de la Santé indique que depuis le début de la guerre génocidaire israélienne sur la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, au moins 51 250 personnes ont été tuées et 116 432 autres blessées.