Le département d'État américain a autorisé la vente potentielle de missiles FIM-92K Stinger Block I et d'équipements connexes au Maroc, marquant ainsi une étape importante dans le renforcement des relations militaires bilatérales.
Le Pentagone a annoncé mardi la vente potentielle d'armes, d'une valeur de 825 millions de dollars, dans un communiqué officiel publié sur le site web de l'Agence de coopération pour la sécurité et la défense (DSCA), une agence du département de la Défense des États-Unis.
« Le département d'État a décidé d'approuver la vente potentielle au Royaume du Maroc de missiles FIM-92K Stinger Block I destinés à des fins militaires étrangères et d'équipements connexes, pour un montant total d'environ 825 millions de dollars », indique le communiqué.
Le communiqué précise également que la vente proposée comprend des systèmes de missiles avancés destinés à renforcer les capacités de défense du Maroc, ajoutant qu'elle s'inscrivait dans le cadre des efforts américains visant à renforcer la coopération militaire en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord.
Le communiqué ajoute également que l'accord comprend des services d'ingénierie du gouvernement américain et d'entrepreneurs, ainsi que des services logistiques et un soutien technique.
Les missiles Stinger, fabriqués aux États-Unis, sont un élément clé de la défense aérienne moderne et offrent au Maroc une protection renforcée contre les menaces aériennes.
« RTX Corporation sera le principal contractant de la transaction », ajoute le communiqué.
En 2020, l'administration du président américain Donald Trump a proposé une vente d'armes d'un milliard de dollars au Maroc, suite à la normalisation des relations du pays avec Israël.
Le Maroc a signé un accord de normalisation avec le régime de Tel-Aviv sous l'égide des États-Unis en 2020, ce qui a suscité les condamnations des Marocains et des Palestiniens, qui ont qualifié ce pacte de « coup de poignard » dans le dos de la cause palestinienne.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté de reconnaître la revendication du Maroc sur la région contestée du Sahara occidental, où le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, cherche à établir un État indépendant.
Par ailleurs, le Maroc a signé un contrat avec l'entreprise israélienne Elbit Systems en février pour l'achat de systèmes d'artillerie automoteurs, commercialisés comme « testés au combat » par le fabricant d'armes.
Avec ce nouvel accord, qui prévoit l'achat de 36 Atmos 2000 (système d'obusier autonome monté sur camion), Israël est devenu le troisième fournisseur d'armes du Maroc, représentant 11 % de ses importations totales d'armes, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
