Le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré avoir perdu le contact avec l’équipe chargée de la garde d’un prisonnier israélo-américain dans la bande de Gaza, à la suite d’une frappe israélienne sur leur emplacement dans cette zone assiégée.
Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, a partagé cette information dans un message diffusé mardi sur sa chaîne Telegram. Il a précisé : « Nous avons perdu le contact avec l’équipe qui surveille le soldat Edan Alexander après un bombardement israélien direct sur leur site. Nous continuons d’essayer de les joindre. »
Le porte-parole a également exprimé ses inquiétudes, affirmant que « l’armée d’occupation semble vouloir le tuer délibérément, cherchant ainsi à se libérer de la pression exercée au sujet des prisonniers de double nationalité afin de poursuivre son génocide contre notre peuple ».
Le 12 avril, les Brigades Qassam avaient diffusé une vidéo d’Edan Alexander, où il critiquait le cabinet du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour son incapacité à obtenir sa libération.
Edan Alexander, un ancien membre de l’armée israélienne, serait le dernier prisonnier américano-israélien encore en vie, actuellement retenu par le Hamas à Gaza.
En mars, le mouvement a exprimé sa volonté de le libérer, mais a conditionné sa libération à l’ouverture de discussions concernant la deuxième phase d’un accord de cessez-le-feu, visant à mettre un terme définitif à la guerre génocidaire en cours à Gaza. Israël, de son côté, a accusé le Hamas de mener une « guerre psychologique ».
Lors de son opération sans précédent le 7 octobre 2023, le Hamas a capturé environ 250 personnes dans les territoires occupés. En réponse à cette attaque-surprise, Israël a lancé guerre génocidaire à Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 50 900 Palestiniens, blessant plus de 116 200 autres et provoquant le déplacement de près de 2,2 millions de personnes.
En janvier, face à l’incapacité d’atteindre ses objectifs, notamment l’éradication du mouvement de résistance palestinien Hamas et la libération des prisonniers, le régime israélien a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
Au cours de la première phase de l’accord, le Hamas a procédé à l’échange de 33 prisonniers israéliens et de cinq Thaïlandais contre environ 2 000 Palestiniens.
La trêve de 42 jours, marquée par de nombreuses violations de la part d’Israël, a pris fin le 1er mars. Israël a alors sollicité une prolongation de cette trêve afin de faciliter la libération des derniers détenus.
Le Hamas, de son côté, a exigé l’ouverture de discussions pour établir un cessez-le-feu permanent avant d’envisager d’autres libérations.
Le 18 mars, Israël a décidé de mettre fin unilatéralement à la trêve, relançant ainsi ses bombardements incessants sur Gaza.