Le président Massoud Pezeshkian a déclaré que l’Iran accordait la priorité à ses relations avec l’Irak, les deux pays souhaitant renforcer leurs liens bilatéraux.
« Les relations avec l’Irak constituent l’un des axes les plus importants des relations extérieures de la République islamique », a déclaré M. Pezeshkian lors d’un entretien téléphonique vendredi avec son homologue irakien Abdul Latif Rashid, soulignant les liens « fraternels » entre les deux pays voisins.
M. Pezeshkian a salué l’appel téléphonique de M. Rashid pour féliciter le président iranien à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, marquant la fin du mois sacré de ramadan, et du Nouvel An iranien.
Le chef de l’État iranien a également émis l’espoir de rencontrer son homologue irakien afin que les deux parties puissent discuter des moyens de renforcer l’empathie et la cohésion, et d’élargir davantage leurs relations mutuelles pour assurer la paix et le développement des peuples d’Iran et d’Irak, ainsi que des nations de la région.
Lors de cet entretien téléphonique, Rashid a, pour sa part, déclaré : « Le peuple et le gouvernement irakiens ont toujours souhaité le meilleur à leurs voisins et amis iraniens. »
« L’Irak est prêt à toute forme de coopération et de collaboration avec la République islamique d’Iran afin de renforcer la stabilité, la sécurité et la prospérité des deux pays et d’autres nations de la région. »
Plus tôt ce mois-ci, le président Pezeshkian a réaffirmé l’engagement de la République islamique à renforcer ses relations avec son voisin irakien, affirmant que l’Iran était déterminé à mettre en œuvre tous les accords entre Téhéran et Bagdad en vue de contrecarrer les complots ennemis dans la région.
Il a tenu ces propos lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani le 1er avril, quelques semaines après la décision de l’administration du président américain Donald Trump de révoquer la dérogation accordée à l’Irak pour les importations d’électricité iranienne.
Cette décision américaine met en péril la capacité du pays à satisfaire ses besoins énergétiques.
Actuellement, environ 80 % de la production d’électricité irakienne dépend du gaz naturel, ce qui rend le pays fortement dépendant des importations iraniennes pour alimenter son réseau électrique.
En juillet 2022, l’Irak a signé un contrat de cinq ans avec l’Iran pour importer 400 mégawatts d’électricité.
En mars 2024, un autre accord a été conclu pour porter les importations de gaz iranien à 50 millions de mètres cubes par jour, soit une valeur d’environ 6 milliards de dollars par an.
Les responsables des deux pays ont déjà averti que l’Irak serait confronté à d’importants problèmes d’approvisionnement en électricité s’il cessait d’importer de l’électricité d’Iran en raison des sanctions américaines.
