L’armée israélienne a récemment déployé des forces d’invasion dans le sud de Gaza, dans le but de créer un nouveau corridor militaire qui isole la ville de Rafah du reste du territoire palestinien.
Ce mouvement stratégique vise à renforcer le contrôle israélien sur la région, en coupant les liens entre Rafah et les autres zones palestiniennes.
Dimanche 6 avril, des médias ont révélé que l’armée israélienne avait confirmé l’envoi de troupes dans un nouveau corridor qui traverse le sud de Gaza.
Les forces israéliennes, positionnées entre Rafah et Khan Younès, s’efforcent d’isoler davantage Rafah, intensifiant ainsi la pression sur la population palestinienne déjà affectée par le blocus.
Un communiqué militaire a précisé que des unités de la 36e division de l’armée israélienne étaient déployées dans cette opération.
Un journaliste de la chaîne Al-Jazeera a rapporté que les troupes israéliennes tirent sur toute personne s’approchant de la zone, limitant ainsi les déplacements des Palestiniens. « Actuellement, le seul passage accessible aux habitants est le corridor al-Rashid, situé le long de la route côtière », indique la même source.
Cette situation entraîne une concentration accrue de Palestiniens à Khan Younès et Deir el-Balah, alors qu’Israël poursuit ses actions criminelles pour s’approprier de nouvelles terres.
La ville de Rafah revêt une importance stratégique, car elle constitue la voie principale menant au point de passage de Karem Abou Salem, qui relie Gaza aux territoires occupés en 1948. En effet, elle représente la porte d’entrée essentielle pour les Palestiniens souhaitant accéder à Rafah.
Le corridor Morag, nommé d’après une ancienne colonie illégale évacuée en 2005, a pour effet de diviser la ville de Rafah du reste de la bande de Gaza.
Cette mesure a été mise en avant par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé que ce corridor, dont l’annonce a eu lieu mercredi, isolerait la ville de Rafah du reste du territoire assiégé.
Par ailleurs, Israël a récemment repris le contrôle du corridor nord de Netzarim, suite à la rupture du cessez-le-feu le mois dernier par un bombardement surprise.
Cette opération avait pour but de contraindre le Hamas à accepter de nouvelles conditions de paix, entraînant ainsi des pertes humaines significatives.
Netanyahu, qui doit se rendre à la Maison-Blanche pour rencontrer lundi le président américain, Donald Trump, a prétendu : « Nous découpons la bande de Gaza et augmentons progressivement la pression pour qu’ils nous livrent nos prisonniers. »
De son côté, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a annoncé qu’Israël s’apprêtait à s’emparer de vastes zones de Gaza, qu’il intégrerait à ses soi-disant zones de sécurité.
Les responsables israéliens annoncent la mise en œuvre d’un projet controversé proposé par l’administration Trump, qui vise à relocaliser les habitants de la bande de Gaza, en proie à des conflits, dans les semaines à venir.
Ce plan, qui implique la reprise de territoires palestiniens dévastés par la guerre, suscite une forte opposition internationale, les pays de la région s’opposant fermement à cette mesure jugée inacceptable.
En réaction à cette résistance, l’administration Trump a averti que des conséquences pourraient survenir pour des pays voisins comme l’Égypte et la Jordanie, si ces derniers n’acceptaient pas d’accueillir les plus de deux millions de personnes déplacées de Gaza.
Dans le même temps, l’armée israélienne intensifie ses opérations militaires, menant des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie sur la bande de Gaza.
Ces actions continuent de causer des pertes humaines tragiques, car de nombreux civils palestiniens sont tués ou blessés lors des attaques israéliennes.
Le bilan des violences perpétrées par le régime israélien depuis octobre 2023 a atteint plus de 50 600 morts.