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« Crime de guerre »: une frappe israélienne détruit une usine de dessalement d'eau à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des familles palestiniennes déplacées font la queue pour remplir des bidons en plastique d'un réservoir d'eau à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 janvier 2024. ©AP

Une frappe israélienne a détruit une usine de dessalement d'eau dans la bande de Gaza, alors que le régime sioniste poursuit ses bombardements intensifs sur le territoire assiégé, dans un contexte de pénurie d'eau et de nourriture.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a confirmé qu'une usine de dessalement d'eau avait été ciblée, tôt vendredi 4 avril, dans le quartier d'al-Tuffah dans la ville de Gaza.

La destruction de l'usine constitue un « crime de guerre avéré visant à resserrer l'étau du siège et à imposer des souffrances à des civils innocents », a déclaré le mouvement de résistance dans un communiqué.

« L'escalade militaire systématique du régime d'occupation israélien, le ciblage délibéré de zones civiles densément peuplées et la privation des nécessités les plus élémentaires de la vie révèlent ses véritables objectifs, qui vont au-delà de la question de la libération des captifs, vers une haine ou hostilité sadique et fasciste et la tentative de mettre en œuvre des plans criminels d'extermination et de déplacement forcé », a ajouté le Hamas.

Ce communiqué a été émis alors que le régime israélien a intensifié sa guerre brutale contre Gaza ces derniers jours, faisant des centaines de morts et de blessés, selon des sources d’information locales.

La nouvelle phase du génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens est en outre associée à des méthodes de guerre non conventionnelles, notamment la famine et la déshydratation, par lesquelles le régime occupant continue de priver plus de deux millions de personnes d’eau, de nourriture et de médicaments.

Le Hamas a déclaré vendredi que les forces d'occupation ne cessent de massacrer des civils à un rythme sans précédent dans toutes les zones de la bande de Gaza, en particulier à Khuzaa à l'est de Khan Younès, dans la ville d'al-Nasr au nord-est de Rafah et dans les quartiers d'al-Shujaiya et d'al-Tuffah à l'est de la ville de Gaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés au cours de ces dernières heures.

« Ces atrocités sont commises au vu et au su du monde entier », a regretté le mouvement avant de poursuivre : « Ces violations flagrantes du droit international contre Gaza et son peuple resteront une tache de honte sur le front de la communauté internationale et de ses institutions complices et silencieuses – une malédiction sur tous ceux qui ont trahi notre peuple et se sont rendus complices de ces crimes sans précédent ».

Le groupe de résistance palestinien s’est également dit engagé à contrecarrer toute tentative visant à faire disparaître la cause palestinienne ou à déraciner la Palestine.

Dans un rapport publié jeudi 3 avril, l'Observatoire Euro-Med des droits de l'homme a déclaré que ses équipes sur le terrain avaient documenté des milliers de crimes commis par les forces israéliennes, constituant des preuves accablantes d'atrocités de masse.

« Ces crimes représentent une sorte de violence sans précédent dans l'histoire contemporaine, en termes d'ampleur, de ciblage délibéré et d'intention génocidaire », indique l’Euro-Med, ajoutant que l'ampleur horrible de ces crimes, leur exécution méthodique et leurs effets de grande envergure dépassent ceux de groupes terroristes comme Daech.

Ces actes constituent l’une des « campagnes d’extermination les plus vastes et les plus systématiques de l’histoire contemporaine », a noté l’organisation.

Jeudi, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que 1 163 personnes ont été tuées dans le territoire palestinien depuis qu'Israël a repris ses bombardements intenses le 18 mars, portant le bilan total des morts depuis le déclenchement de la guerre à 50 523.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV