Simultanément à la visite de son vice-président JD Vance au Groenland, le président américain Donald Trump a réitéré ses allégations sur cette île, déclarant que les États-Unis ont besoin du Groenland pour « la paix internationale ».
« Nous avons besoin du Groenland, et c’est très important, pour la sécurité internationale. Il nous faut avoir le Groenland. La question n’est pas de savoir si nous pouvons nous en passer. Nous ne le pouvons pas. On ne parle pas de paix pour les États-Unis, on parle de paix mondiale », a-t-il déclaré vendredi 28 mars aux journalistes présents dans le Bureau ovale.
« En ce moment... vous avez des navires de guerre qui naviguent juste à côté du Groenland. Nous ne laisserons pas cela se produire », a-t-il martelé.
Le président américain a estimé que le Danemark et l’Union européenne comprennent son point de vue sur l’importance de ce territoire, avant d’avertir : « S’ils ne le comprennent pas, nous devons leur expliquer l’importance de cette question ».
Ces propos interviennent alors que le vice-président américain et son épouse se sont rendus au Groenland.
« Ils nous représentent bien », a déclaré Donald Trump, se référant à Vance et son épouse.
Pour sa part, le Premier ministre groenlandais, Mute Egede, s’est opposé à la visite de la délégation américaine sur l’île, qualifiant cette démarche de « très agressive » à la lumière des menaces de Trump.
Les politiciens du Groenland ont à maintes reprises déclaré qu’ils s’opposent à l’annexion de cette île par les États-Unis. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a appelé Trump à respecter les règles fondamentales de la souveraineté.
À noter qu’un sondage, mené fin janvier 2025 par le quotidien groenlandais Sermitsiaq, a montré qu’une majorité écrasante – 85 % – des habitants du Groenland ne souhaite pas que l’île fasse partie des États-Unis. Près de la moitié des Groenlandais perçoivent l’intérêt de Donald Trump pour leur île comme « une menace ».
En dépit de l’opposition à sa tentative d’achat et d’annexion du Groenland, le président américain croit que son souhait se réalisera un jour.
L’ancienne colonie du Danemark est devenue un territoire formel en 1953. En 1979, lorsque le premier Parlement du Groenland a été formé, l’île de l’Arctique a gagné son autonomie. Cependant le gouvernement danois contrôle toujours les affaires étrangères, la défense ainsi que la politique monétaire.
Le Groenland possède de vastes réserves de minéraux de terres rares qui sont vitaux pour les industries de haute technologie. Les ambitions de Trump ont soulevé des questions sur la sécurité de ce territoire dans l’avenir. Ceci alors que les États-Unis, la Chine et la Russie se disputent pour accroître leur influence dans l’Arctique.