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La Journée de Qods, c'est « non à l'apartheid, non à l'effacement de la Palestine » (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères. ©IRNA

La Journée internationale de Qods marque une manifestation d’opposition à l’occupation des territoires palestiniens, aux déplacements forcés de ses habitants et surtout à l’existence même du régime d’apartheid israélien, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui a ainsi réaffirmé l’engagement ferme de Téhéran à obtenir justice pour les Palestiniens.

Dans un article publié jeudi dans le journal libanais Al-Akhbar, à la veille de la Journée internationale de Qods, le chef de la diplomatie iranienne a souligné que, depuis des décennies, les Palestiniens subissent une occupation brutale, des politiques d’apartheid, des déplacements forcés et un nettoyage ethnique systématique perpétré par Israël.

Il est essentiel de reconnaître que des marches de protestation symboliques ne sauraient suffire en l’absence de mesures concrètes et de sanctions de la part de la communauté internationale. Dans cette perspective, Araghchi a réitéré son appel à des réactions juridique, économique et internationale face aux crimes commis par Israël à l’encontre des Palestiniens.

Instaurée par le défunt fondateur de la République islamique, l’imam Khomeini, la Journée internationale de Qods est depuis lors marquée chaque année par une marche massive à travers le monde, le dernier vendredi du mois sacré de ramadan. Elle sert de plateforme mondiale aux musulmans et aux défenseurs de la liberté du monde entier pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien et condamner l’occupation des territoires palestiniens par le régime israélien et son agression meurtrière contre les Palestiniens.

« La Journée internationale de Qods est l’héritage incomparable de l’imam Khomeini pour la libération de Qods. C’est un héritage ancré dans la profonde compréhension du grand fondateur de la Révolution islamique quant à la puissance spirituelle et douce de l’islam, d’une part, et dans la sagesse et le courage d’un grand dirigeant international, d’autre part. La Journée internationale de Qods est sans aucun doute l’un des exemples les plus marquants d’une pensée concrétisée dans de multiples dimensions et transformée en une initiative concrète pour les communautés musulmanes et même non musulmanes du monde entier », a noté Araghchi.

Le chef de la diplomatie iranienne a exprimé trois objections fondamentales à la politique israélienne : non à l’occupation ; non à l’apartheid ; et non à l’effacement de la Palestine, expliquant que le régime sioniste, par l’expansion de son occupation, avait réduit la Palestine historique à 7% de son territoire originel, et ce malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les constructions illégales de colonies et de barrières israéliennes.

Araghchi a qualifié l’apartheid de crime contre l’humanité, soulignant qu’il est reconnu comme tel par les conventions internationales, notamment la Convention de 1973 contre l’apartheid et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Des rapports d’Amnesty International, de Human Rights Watch et des enquêtes de l’ONU ont confirmé que les politiques israéliennes constituent un apartheid, mais ses partisans continuent d’ignorer ces conclusions, a-t-il ajouté.

Le diplomate a également condamné les politiques israéliennes de déplacement forcé, les qualifiant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au regard des Conventions de Genève et du Statut de Rome.  

« Le déplacement forcé, lorsqu’il vise à détruire un groupe ethnique ou religieux, constitue un génocide, reconnu par le droit international. »

Selon lui, tout affaiblissement de la Résistance palestinienne ne mettrait pas seulement en danger les territoires occupés, mais exposerait également d’autres parties du monde arabe à de nouvelles agressions. Aussi a-t-il exhorté les pays de la région à reconnaître l’importance stratégique de la Résistance dans la lutte contre les visées israéliennes et occidentales.

« Les pays arabes de la région doivent reconnaître que la Résistance constitue non seulement une force de dissuasion au Liban et en Palestine, mais aussi une barrière protectrice dans tout le monde arabe contre les convoitises infinies de l’Occident et du régime sioniste. L’évolution de la situation dans la région a démontré qu’un affaiblissement de la Résistance non seulement menacerait les territoires occupés, mais encore rendrait d’autres régions du monde arabe vulnérables à la menace d’agression et d’expansion sionistes », a précisé Araghchi.

Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures concrètes, notamment en soutenant l’autodétermination palestinienne, en mettant fin au génocide à Gaza, aux ventes d’armes et aux liens économiques qui favorisent l’occupation, et en poursuivant les dirigeants israéliens en justice conformément au droit international.

En conclusion, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la libération de la Palestine n’était pas un rêve inaccessible, car aucun système d’apartheid, aucune occupation militaire, ni aucun projet colonial ne pouvait durer indéfiniment.

Araghchi a souligné que les millions de personnes qui se mobilisent dans le monde entier en faveur de la Palestine démontrent que la lutte pour la justice est vivace et imparable et que la conscience mondiale ne se reposera pas tant que cet objectif humanitaire et moral n’aura pas été atteint.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV