Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a appelé la communauté internationale à mettre fin à la violence grandissante d’Israël en Asie de l'Ouest.
Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty, ce samedi 22 mars, M. Araghchi a condamné les nouvelles attaques israéliennes contre la bande de Gaza ainsi que son obstruction à l'acheminement de l'aide humanitaire vers le territoire palestinien, les qualifiant de violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier.
Il a également appelé à une action mondiale urgente contre l'escalade de violences israéliennes dans la région.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, mais n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés dont l'élimination du Hamas ou la libération des captifs. Depuis le début de la guerre, le régime israélien a tué 49 747 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 113 213 autres dans le territoire assiégé.
Le régime d'occupation a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui est entré en vigueur le 19 janvier.
Pourtant, au bout de seulement deux mois, le régime israélien a rompu unilatéralement l'accord de trêve et a repris son offensive brutale contre les Gazaouis.
En plus de Gaza, le régime israélien a mené aussi des frappes aériennes meurtrières sur le territoire libanais, violant ainsi un fragile cessez-le-feu avec le Liban.
Parallèlement, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé de nouvelles agressions contre le Yémen après que ce pays avait repris ses opérations anti-israéliennes en solidarité avec les Palestiniens.
À ce sujet, le chef de la diplomatie iranienne a condamné les assauts américains et britanniques, précisant que la guerre contre le Yémen est vouée à l'échec.
M. Abdelatty a pour sa part insisté sur la nécessité de contenir la recrudescence de la crise humanitaire à Gaza, au Liban et au Yémen.
Le ministre égyptien a également mis l’accent sur « l'urgence de rétablir le calme, d'éviter de nouvelles violences et de consolider le cessez-le-feu à Gaza ».
Par la suite, le haut diplomate égyptien a évoqué « l'importance de la retenue en cette période critique » et a mis en garde contre « toute action susceptible d'aggraver la situation déjà instable dans la région ».
Les ministres égyptien et iranien ont convenu de poursuivre leurs consultations sur les évolutions régionales.