Un réserviste israélien a admis lors d’une récente interview que son unité avait participé à la destruction de mosquées et de bureaux des Nations unies dans la bande de Gaza.
Dans une conversation enregistrée avec le journaliste d’investigation américain Jeremy Loffredo, le réserviste a déclaré : « Nous nous sommes entraînés pendant un mois, puis nous sommes entrés à Gaza ».
Il a ensuite décrit la mission de son unité, précisant que leur travail consistait à faire exploser des maisons, des « mosquées et des bureaux des Nations unies ».
« Je me souviens que nous sommes entrés dans un bureau des Nations unies chargé d’aider les familles gazaouies touchées par la guerre, et nous l’avons détruit », a-t-il ajouté.
Loffredo a publié l’interview sur son compte X un jour seulement après que l’armée israélienne avait prétendu n’avoir pas ciblé les installations onusiennes à Gaza.
Le 19 mars, l’armée israélienne a prétendu : « Contrairement aux informations, l’armée israélienne n’a pas frappé le complexe de l’ONU à Deir al-Balah. »
Cependant, le même jour, deux maisons d’hôtes de l’ONU à Deir al-Balah ont été attaquées, causant la mort d’un membre du personnel du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et blessant cinq autres.
À la suite de cet incident, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa consternation et son affliction.
Le porte-parole de Guterres a déclaré dans un communiqué : « Le secrétaire général a été profondément attristé et choqué d’apprendre la mort d’un membre du personnel du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), lorsque deux bâtiments utilisés par l’ONU à Deir al-Balah ont été touchés par des frappes. Cinq autres membres du personnel des Nations unies ont été grièvement blessés. »
« L’emplacement de tous les locaux des Nations unies est connu des parties au conflit qui sont tenues, au titre du droit international, de les protéger et de préserver leur inviolabilité absolue », a-t-il affirmé.
Guterres a également présenté ses condoléances à la famille de la victime, évoquant qu’au moins 280 membres du personnel de l’ONU ont perdu la vie à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
De même, le mouvement de résistance palestinien Hamas a condamné l’attaque israélienne, qui constitue une « violation flagrante du droit international humanitaire », la qualifiant de ciblage systématique des civils et des travailleurs humanitaires par le régime sioniste.
Le Hamas a rappelé que le régime israélien cherche à terroriser le personnel humanitaire et à aggraver la catastrophe en cours à Gaza, ajoutant que des centaines de membres de l’UNRWA et du personnel humanitaire ont déjà été tués lors du génocide à Gaza.
De surcroît, le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a dénoncé la frappe israélienne contre les bâtiments des Nations unies, la qualifiant de tentative délibérée d’entraver l’aide humanitaire.
« Ce crime s’inscrit dans le cadre d’une politique délibérée visant les organisations onusiennes et humanitaires en vue de les empêcher de remplir leur devoir d’assistance au peuple palestinien », a clarifié le Bureau dans un communiqué.
Le Bureau des médias a exhorté les Nations unies à prendre des mesures décisives et a demandé l’ouverture urgente d’une enquête internationale pour tenir le régime israélien responsable.