Les États-Unis et Israël auraient contacté les officiels de trois pays d’Afrique de l’Est afin de discuter de la possibilité de réinstaller la population de Gaza. Des officiels soudanais, ont confirmé leur rejet de la proposition de Washington. La Somalie et le Somaliland ont démenti tout contact.
Un rapport de l’agence de presse américaine Associated Press (AP) a fait savoir que selon des responsables américains, les États-Unis et Israël avaient contacté les autorités de trois pays d’Afrique de l’Est afin de discuter de la possibilité de relocaliser la population de Gaza, une fois déracinée, sur leurs territoires, et ce, dans le cadre du plan de Donald Trump pour résoudre le dossier de la bande de Gaza. Le plan de Trump prévoit la prise de possession du territoire par les États-Unis pour le transformer, après nettoyage, en projet immobilier.
Le refus du Soudan
Lors du sommet des dirigeants arabes tenu la semaine dernière au Caire, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, chef de l’armée régulière soudanaise, a déclaré que le Soudan s’opposait « catégoriquement à tout plan visant à déplacer les frères palestiniens de leur terre sous quelque justification que ce soit ».
Les déclarations des responsables soudanais qui ont confirmé, sous le couvert de l’anonymat, un contact pris par l’administration Trump avec le gouvernement soudanais concernant le dossier de déplacement des Palestiniens de Gaza, a ajouté AP.
Selon l’un des responsables soudanais, les contacts sur ce dossier avaient débuté avant même l’entrée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Selon la même source, les États-Unis ont proposé leur soutien militaire face aux forces de soutien rapide (FSR), entre autres offres telles que l’aide à la reconstruction après la guerre civile qui ravage le pays. Les responsables ont déclaré que le gouvernement soudanais s’était opposé à la proposition, affirmant : « Cette suggestion a été immédiatement rejetée. Personne n’a rouvert le dossier. »
Le Somaliland en quête d’une reconnaissance
Ce territoire sécessionniste de la Somalie n’est pas reconnu comme un État indépendant sur le plan international. Le nouveau président du Somaliland, Abdirahman Mohamed Abdullahi, a fait de la reconnaissance internationale de son pays une priorité.
Dans cette perspective, un responsable américain bien informé a fait savoir que les États-Unis « discutaient discrètement avec le Somaliland de divers domaines dans lesquels ils pourraient être utiles aux États-Unis en échange d’une reconnaissance », rapporte Associated Press, qui assure que l’éventualité d’une reconnaissance américaine pourrait encourager le président du Somaliland à renoncer à la solidarité du territoire avec les Palestiniens.
Selon un officiel du Somaliland, s’exprimant sous couvert d’anonymat, le gouvernement du territoire n’a pas été contacté et ne prend aucune part à des pourparlers pour accueillir des Palestiniens.