Un responsable du mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré que la décision du régime israélien de couper l'électricité à Gaza s’inscrivait dans le cadre de sa politique de punition collective contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré ce dimanche 9 mars qu'« Israël a entrepris la politique de punition collective dès le premier jour de son agression contre Gaza, le 7 octobre 2023, date à laquelle il a complètement coupé l'électricité, après avoir privé la population de nourriture, de médicaments et d'eau dans une tentative désespérée de faire pression sur notre peuple et notre Résistance par un chantage inacceptable et bon marché ».
Il a affirmé que l'insistance du régime d’occupation à couper l’électricité, à fermer les points de passage, à interrompre l’aide, les secours et le carburant, et à affamer notre peuple faisait partie de la politique de punition collective et constitue un crime de guerre à part entière.
Le haut membre du Hamas a averti que les « actions d’Israël représentent une violation flagrante des accords signés et une violation de toutes les lois et normes humaines », sans manquer de réaffirmer que le régime d’occupation ne respectait pas ses engagements envers le cessez-le-feu.
Le haut responsable palestinien a ajouté que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « cherche à faire obstruction à l’accord dont le monde a été témoin, en tentant d’imposer une nouvelle feuille de route qui sert ses propres intérêts au détriment de la vie des captifs israéliens, sans tenir compte des demandes de leurs familles ».
« Nous mettons en garde le régime d’occupation contre la poursuite de ces crimes et affirmons que le peuple et la Résistance palestiniens ne céderont pas à la pression. Ils restent déterminés jusqu’à ce que la liberté et la victoire soient obtenues », a-t-il souligné.
« La seule solution est de respecter les termes de l’accord et de passer à la deuxième phase des négociations. Toute tentative de blocage est une perte de temps et une manipulation du sort des captifs », a-t-il noté.
Le régime israélien a tué au moins 8 Palestiniens dans la bande de Gaza au cours des trois derniers jours.
Israël refuse de cesser ses frappes meurtrières sur Gaza même après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance Hamas, le 19 janvier.
Les attaques incessantes israéliennes ont porté le nombre total de morts à plus de 48 450, depuis le déclenchement de la guerre génocidaire du régime sioniste à Gaza en octobre 2023.
En effet, le ministère de la Santé de Gaza estime que le vrai bilan des morts est bien plus élevé, affirmant qu’au moins 10 000 Palestiniens restent toujours ensevelis sous les décombres.
La situation humanitaire se détériore huit jours après qu’Israël a de nouveau bloqué l’acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza. La retombée du blocus s’est déjà manifestée dans la fermeture d'au moins six boulangeries à Khan Younès. Les autorités locales avertissent que toutes les boulangeries pourraient fermer d’ici deux semaines en raison du manque de carburant.
Pour les deux millions de personnes bloquées dans le territoire palestinien, le blocus est une question de vie ou de mort. L’appel mondial à l’aide humanitaire aux Gazaouis se fait également de plus en plus pressant.