Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur britannique à Téhéran, Hugo Shorter, pour lui transmettre la vive protestation de la République islamique d’Iran contre les accusations « sans fondement » portées par le Royaume-Uni contre Téhéran.
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, Hugo Shorter a été convoqué, le vendredi 7 mars, par le directeur général du département Europe de l’Ouest, Alireza Yousefi, en raison des allégations « sans fondement » répétées de hauts responsables britanniques.
Mardi, la Grande-Bretagne a annoncé de nouvelles mesures hostiles contre la RII, à titre d’exemple, placer l’ensemble de l’État iranien sous le soi-disant « régime d’enregistrement des influences étrangères », à cause de ce qu’elle a qualifié d’« activité de plus en plus agressive ». Tout individu agissant en coopération avec l’Iran au Royaume-Uni devrait désormais déclarer ses activités ou risquer jusqu’à plusieurs années de prison.
Au cours de la réunion, M. Yousefi a déclaré que les « positions malveillantes » et les « allégations sans fondement » des responsables britanniques contre l’Iran « vont à l’encontre des principes et des normes du droit international et des pratiques diplomatiques ».
Cela, a poursuivi le diplomate iranien, « exacerbera la méfiance du peuple iranien à l’égard des politiques britanniques concernant l’Iran et la région de l’Asie de l’Ouest ».
M. Yousefi a exhorté le Royaume-Uni à revoir ses « approches non constructives envers la nation iranienne ».
Jeudi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a qualifié d’« absurdes » ces accusations.
« Il est absurde de blâmer l’Iran pour quelque chose dans lequel vous excellez et que vous maîtrisez : l’ingérence illégale dans les affaires intérieures d’autres nations ! », a-t-il écrit dans un message sur son compte X.
S’adressant au Parlement mercredi, le ministre britannique de la Sécurité, Dan Jarvis, a annoncé qu’il placerait l’État iranien, ses services de sécurité et le Corps des gardiens de la Révolution islamique dans le niveau renforcé d’un futur système d’enregistrement conçu pour protéger contre l’influence étrangère secrète.
L’ambassadeur britannique a pour sa part déclaré qu’il transmettrait la protestation de Téhéran à Londres.
