Des centaines de Marocains ont organisé, vendredi 21 février, des manifestations dans plusieurs villes afin de protester contre la visite de la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, au Maroc pour assister à la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité, qui s’est tenue du 18 au 20 février à Marrakech, a rapporté la chaîne d’information Al Jazeera.
Ces manifestations se sont tenues en réponse à l’appel des organisations de la société civile marocaine qui ont qualifié de « provocatrice » la visite de la ministre israélienne des Transports au Maroc, en raison des agressions incessantes de l’entité sioniste à l’encontre des Palestiniens.
Les villes marocaines d’Aït Melloul, de Meknès et de Rabat ont été le théâtre de manifestations de protestation après la prière du vendredi. Les participants ont alors scandé des slogans anti-israéliens et dénoncé le plan du président américain Donald Trump visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza.
Aziz Hanaouï, membre du Groupe d’action marocain pour la Palestine (Palestine Action), a prononcé un discours lors d’une manifestation anti-israélienne à Rabat, capitale du Maroc. Il a critiqué l’autorisation accordée à la ministre israélienne de se rendre au Maroc, sans prendre en compte le génocide des Palestiniens perpétré par le régime dans la bande de Gaza.
Aziz Hanaouï a également jugé la présence de tout représentant israélien au Maroc comme étant révélatrice d’une méconnaissance des souffrances endurées par le peuple palestinien et des actes d’agression continus du régime dans les territoires palestiniens.
Il est à noter qu’à la suite du rejet par le tribunal administratif de Rabat de la requête du groupe d’action visant à interdire l’entrée du territoire marocain à Miri Regev, cette dernière a pu se rendre au Maroc sans rencontrer d’obstacles.
Le Groupe d’action marocain pour la Palestine réclamait en effet une interdiction d’entrée de la ministre israélienne des Transports sur le territoire marocain, en raison de sa complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés contre les Palestiniens.
Le site Web The New Arab a rapporté que la décision du tribunal a provoqué la colère des opposants à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, qui se sont rassemblés devant le Parlement marocain, à Rabat, arborant des drapeaux palestiniens.