Le Qatar, l’un des principaux médiateurs du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, a déclaré que c’est au peuple palestinien de décider de l’avenir de Gaza, et non des étrangers.
C’est en ces termes que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed ben Mohammed al-Ansari, a déclaré sur l’avenir de Gaza, mardi 18 février.
Il a souligné que la question de Gaza était « une question palestinienne » et non celle d’un autre peuple ou d’un organisme étranger.
« De notre point de vue, il s’agit d’une question palestinienne sur ce qui se passera après ce conflit », a-t-il indiqué.
Interrogé sur l’objectif déclaré du régime israélien d’éliminer le Hamas, al-Ansari a expliqué : « C’est une question palestinienne de savoir qui représente les Palestiniens à titre officiel et les groupes et partis politiques dans la sphère politique. »
Par ailleurs, le président américain, Donald Trump, a avancé une proposition controversée concernant la bande de Gaza, suggérant que les 2,4 millions d’habitants de cette région pourraient être relocalisés en Égypte ou en Jordanie.
Il a déclaré que Washington allait « prendre le contrôle » de Gaza et réinstaller les Palestiniens ailleurs. Il a affirmé qu’il pourrait transformer l’enclave en « la Riviera du Moyen-Orient ».
Au début de ce mois, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, a émis l’idée que les Palestiniens pourraient envisager d’établir leur État en Arabie saoudite, niant ainsi toute possibilité de la réalisation de la souveraineté palestinienne en tant qu’État indépendant. Il a prétendu que les Saoudiens ont suffisamment de terres pour créer un État palestinien sur leur territoire.
Cette proposition de relocalisation de la population de Gaza a provoqué une condamnation généralisée de la part de la communauté internationale, avec des États arabes tels que l’Égypte et la Jordanie se préparant à formuler une réponse.
Les discussions autour d’un cessez-le-feu ont également été marquées par des tensions accrues, notamment en raison des déclarations de Trump et de Netanyahu concernant le déplacement des Gazaouis.
L’idée d’une soi-disant « migration volontaire » du peuple palestinien a été promue pour la première fois sous l’administration Biden par des ministres israéliens d’extrême droite.
Le 15 janvier, le régime israélien, n’ayant réussi à atteindre aucun de ses objectifs de guerre, y compris « l’élimination du Hamas » ou la libération des prisonniers, a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.