Alors que le délai imparti pour le retrait des forces israéliennes du Liban est arrivé à échéance ce mardi 18 février, le régime a annoncé maintenir sa présence dans cinq zones stratégiques à l’intérieur des frontières libanaises.
Le 27 novembre 2024, l’entité occupante et le mouvement de résistance libanais Hezbollah ont conclu un accord de cessez-le-feu en vertu duquel le régime de Tel-Aviv était tenu de retirer ses troupes des régions occupées du Liban dans un délai de 60 jours, mais cette échéance a été reportée au 18 février après le refus d’Israël de se conformer à l’accord.
La date limite de retrait a expiré ce mardi, et pourtant, Israël a ordonné le maintien de ses forces. Une décision qui bafoue le cessez-le-feu et qui est prise en dépit des avertissements du Hezbollah concernant la violation de l’accord par le régime d’occupation.
Les troupes israéliennes restent pour le moment dans les avant-postes au Liban « afin que nous puissions continuer à défendre nos résidents et nous assurer qu’il n’y a pas de menace immédiate », a prétendu hier lundi le porte-parole de l’armée israélienne, Nadav Shoshani.
Le Hezbollah a ouvert un front de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza après qu’Israël a déclenché une guerre génocidaire contre le territoire assiégé le 7 octobre 2023, menant de nombreuses opérations de représailles contre des cibles dans les territoires occupés.
Israël a été contraint d’accepter le cessez-le-feu avec le Hezbollah le 27 novembre 2024, après avoir essuyé de lourdes pertes sur le champ de bataille et n’avoir pas réussi à atteindre ses objectifs bien qu’il ait tué plus de 4 000 personnes au Liban.
Le Hezbollah a déclaré ce week-end que les forces israéliennes qui seraient toujours présentes dans le pays après mardi seraient considérées comme une force d’occupation.
Dans un communiqué lundi, le président Joseph Aoun, s’est dit préoccupé par la présence des forces israéliennes dans le sud de son pays, redoutant en effet le refus d’Israël de s’y retirer complètement avant la date limite fixée à aujourd’hui.
« L’important est de parvenir au retrait israélien », avait insisté M. Aoun qui a dit poursuivre les contacts pour pousser Israël à respecter l’accord et à se retirer à la date prévue, ainsi qu’à restituer les prisonniers.
Plut tôt, les représentants libanais au sein du comité de surveillance du cessez-le-feu, qui comprend des responsables des États-Unis, de la France et de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), avaient rejeté la demande de Tel-Aviv de rester dans au moins cinq postes militaires au Liban jusqu’au 28 février, soit dix jours après la date limite prolongée pour le retrait.
Selon les médias libanais, plus de 830 violations israéliennes ont été recensées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre.
Ce n’est pas la première fois que le régime de Tel-Aviv occupe le Liban. Les forces israéliennes s’étaient retirées de ce pays en 2000, après 22 ans d’occupation.