Le mouvement de résistance libanais Hezbollah a qualifié l’Iran de nation frère, dénonçant la décision des autorités libanaises d’empêcher un avion iranien d’atterrir à Beyrouth sous la pression et menace israéliennes.
« L’Iran est un État ami », c’est ce a déclaré Mahmoud Qamati, vice-président du Conseil politique du Hezbollah, ce samedi à Beyrouth, lors d’une manifestation de protestation contre l’ingérence du régime israélien dans les affaires intérieures du Liban et ses violations meurtrières de la souveraineté du pays.
En allusion aux liens historiques et stratégiques que partagent l’Iran et le Liban, il a rappelé que la République islamique avait toujours soutenu le Liban sans imposer de conditions.
« Si vous, les hommes politiques, choisissez de vous soumettre, le peuple résistant rejette l'humiliation et ne l’acceptera jamais », a-t-il averti.
« Nous refusons d’être sous occupation américaine. Nous sommes patients, mais notre patience a des limites », a renchéri Qamati, considérant l’interdiction des vols iraniens comme une « insulte à l’État libanais » et une preuve des « diktats américains imposés au pays ».
Il a estimé que cette interdiction reflétait la soumission du Liban aux pressions extérieures. « Nous n’acceptons pas que notre patrie soit sous contrôle américano-israélien », a-t-il réitéré.
Lire aussi:Les Libanais protestent contre l'annulation de vols civils Téhéran-Beyrouth
Les manifestants libanais ont également rejeté les tentatives américano-israéliennes de dominer le pays.
La manifestation a été réprimée par les forces libanaises, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur les participants pour les disperser.
Les menaces israéliennes qui ont poussé Beyrouth à annuler les vols iraniens sont survenues alors que, selon les lois internationales de l’aviation, les aéroports civils sont protégés des menaces militaires.
Lire plus: Israël a annoncé qu’il resterait au Liban au-delà du délai de retrait
L’Iran a également condamné la décision du gouvernement libanais, réaffirmant son soutien à la souveraineté du Liban.
Les responsables iraniens ont souligné que Téhéran restait un allié fiable du Liban, offrant une assistance à ce pays dans divers secteurs, de l’énergie aux efforts de reconstruction, sans porter atteinte à son indépendance.
Le responsable du Hezbollah a, par ailleurs, profité de l’occasion pour dénoncer la présence israélienne dans le sud du Liban.
« La Résistance poursuivra son combat jusqu’au retrait total de l’ennemi du sud du Liban et n’acceptera aucune position officielle en faveur de la prolongation de la présence de l’occupant sur notre terre », a noté Qamati.
Ces violations persistent malgré l’approbation par le régime israélien, en novembre dernier, d’un accord de cessez-le-feu censé mettre fin à plus d’un an de guerre meurtrière contre le Liban, qui a fait plus de 3 000 morts, y compris des combattants et des dirigeants du Hezbollah, parmi lesquels figure l’ancien secrétaire général, Sayyed Hassan Nasrallah.