Un haut responsable du Vatican a rejeté le projet du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza, affirmant que « la population palestinienne doit rester sur ses terres ».
« C’est l’un des points fondamentaux du Saint-Siège : pas de déportations », a déclaré jeudi le secrétaire d’État Pietro Parolin en marge d’une rencontre Italie-Vatican.
L’expulsion des Palestiniens provoquerait des tensions régionales et « n’aurait pas de sens » car les pays voisins, tels que la Jordanie, y sont opposés », a-t-il poursuivi.
« La solution, à notre avis, est celle de deux États car cela signifie aussi donner de l’espoir à la population », a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois que le Vatican s’oppose à la politique de Trump.
Le pape François a critiqué plus tôt cette semaine les projets de Trump visant à expulser massivement des migrants sans papiers des États-Unis, provoquant de vives réactions.
Dans une lettre adressée aux évêques américains, le chef de l’Église catholique a qualifié les déportations de crise majeure.
La lettre indique que l’expulsion de migrants qui ont fui en détresse leur propre pays « porte atteinte à la dignité » des migrants.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tollé provoqué par l’appel de Trump à prendre le contrôle de la bande de Gaza assiégée et à relocaliser les Palestiniens dans les pays voisins.
Trump a déclaré à plusieurs reprises que la Jordanie et l’Égypte accueilleraient les Palestiniens de la région palestinienne sous blocus, une idée qu’Amman et Le Caire ont catégoriquement rejetée.
Le président américain a laissé entendre qu’il pourrait refuser d’aider la Jordanie et l’Égypte si ces deux pays n’acceptaient pas sa proposition. « S’ils ne sont pas d’accord, il est concevable que je suspende l’aide », a dit Donald Trump.