Au mépris du cessez-le-feu du 19 janvier 2025, Israël continue de commettre un génocide dans la bande de Gaza, privant les Palestiniens des produits de première nécessité et leur imposant des conditions de vie extrêmement difficiles. Gaza reste aux prises avec une catastrophe humanitaire, alerte l’ONU dénonçant les destructions massives et une crise alimentaire aggravée.
De retour de Gaza, où il a pu constater l’ampleur des dégâts physiques et de la catastrophe humanitaire, Jorge Moreira da Silva, directeur général du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a appelé, jeudi 13 février, à tirer parti du cessez-le-feu en cours pour passer « dès que possible » à une phase de relèvement précoce.
La bande de Gaza continue d’être le théâtre d’une catastrophe humanitaire en dépit d’un accord de cessez-le-feu qui a apporté un « répit bien nécessaire », a-t-il averti.
« En plus d’une immense souffrance humaine, j’ai également été témoin d’un degré inimaginable de destruction des infrastructures et des maisons, et d’un volume écrasant de décombres », a déclaré Jorge Moreira da Silva.
Le cessez-le-feu a permis de suspendre la guerre génocidaire menée par Israël, laquelle a coûté la vie à plus de 48 200 personnes, des femmes et des enfants pour la plupart, et a laissé la bande de Gaza assiégée en ruines.
L’absence d’aide avant l’accord de cessez-le-feu a eu des effets dévastateurs sur la population de Gaza, qui a souffert d’une grave insécurité alimentaire et d’un risque de famine.
La situation reste particulièrement critique dans le nord de Gaza, où l’accès humanitaire s’est considérablement détérioré depuis septembre 2024.
Dans un communiqué, le mouvement de résistance islamique de la Palestine, le Hamas a indiqué qu’une délégation dirigée par son négociateur en chef, Khalil al-Haya, avait rencontré les médiateurs pour discuter de l’application de l’accord.
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L’équipe de négociation a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre toutes les dispositions prévues, notamment la livraison d’abris, de maisons préfabriquées, de tentes, d’équipements lourds, de fournitures médicales, de carburant et d’aide humanitaire à Gaza.
Le porte-parole du Hamas, Abdul Latif al-Qanou, a affirmé que les médiateurs de la Résistance faisaient pression pour une application complète de l’accord, notamment en contraignant Israël à respecter le protocole humanitaire et à reprendre le processus d’échange de prisonniers et de captifs prévu pour samedi.
Il a également dénoncé les menaces du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, estimant que leur discours de menaces et d’intimidation compliquait la mise en œuvre du cessez-le-feu.
Le Hamas avait précédemment annoncé qu’il reportait l’échange en raison des violations israéliennes de l’accord. Israël a fait savoir qu’il mettrait en place un protocole humanitaire à partir de ce vendredi matin.
Pendant ce temps, l’Égypte et le Qatar affirment avoir surmonté les derniers obstacles à la trêve à Gaza.
Le Hamas a désormais confirmé qu’il appliquerait l’accord de cessez-le-feu à Gaza et libérerait davantage de prisonniers israéliens comme prévu samedi.
Israël a transformé Gaza en la plus grande prison à ciel ouvert du monde, maintenant un blocus depuis 18 ans et forçant près de 2 millions de ses 2,3 millions d’habitants à se déplacer dans un contexte de pénuries graves de nourriture, d’eau et de médicaments en raison de restrictions délibérées.