En marge de la cérémonie marquant le 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979 organisée ce lundi 10 février à Téhéran, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a affirmé que les forces armées du pays étaient pleinement préparées à faire face à la moindre menace ennemie.
« L’état de préparation des forces armées est meilleur que jamais et elles sont prêtes à répondre à toute menace », a-t-il noté.
À la question de savoir si des négociations pourraient avoir lieu entre l’Iran et les États-Unis, le général Bagheri a renvoyé aux remarques du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, sur la position de Téhéran à cet égard.
En effet, le vendredi 7 février, lors d’une rencontre avec un groupe de commandants de l’armée de l’air et de la défense aérienne de l’armée de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Khamenei a mentionné l’expérience de l’année 2015, lorsque l’Iran et six autres pays, dont les États-Unis, ont signé après deux ans de négociations le Plan global d’action commun (PGAC), duquel les États-Unis se sont retirés unilatéralement en mai 2018.
« Négocier avec un tel gouvernement est imprudent, inintelligent et déshonorant, et il ne devrait y avoir aucune négociation avec celui-ci », a martelé le Leader de la RII.
Le samedi 8 février, Trump a lancé qu’il préférerait conclure un accord avec l’Iran plutôt que de « le bombarder à outrance ».
Cette menace est survenue quelques jours après qu’il a relancé sa campagne dite de « pression maximale » contre l’Iran, qu’il a pratiquée lors de son premier mandat présidentiel après avoir retiré unilatéralement Washington du PGAC.
Propos anti-iraniens de Trump ont déterminé les Iraniens à participer à la marche
Également présent à l’événement, le commandant en chef de l’armée iranienne, le général de division Abdolrahim Moussavi, a fait remarquer que les propos anti-iraniens de Trump avaient eu pour effet de faire participer à la marche de lundi ceux qui hésitaient à y prendre part.
« Une grande foule s’est rassemblée pour frapper Trump violemment au visage », a-t-il ajouté.
« Les Iraniens ne négocient pas sous sanctions et menaces »
Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Aziz Nasirzadeh, a quant à lui, mis l’accent sur le fait que les Iraniens ne négocient pas sous sanctions ni menaces.
« Il n’est absolument pas possible de négocier avec la nouvelle administration américaine ; nous ne l’acceptons pas », a-t-il déclaré en marge de la grande marche.
« Notre point de vue est le même que celui du Leader. Les Américains ont-ils respecté leurs accords précédents ? »
Interrogé sur l’état de préparation actuel des forces armées, le général Nasirzadeh a noté qu’elles s’engageaient à répondre à « tout acte insolent de l’ennemi de la manière la plus forte possible », avant d’indiquer que les menaces contre le pays n’étaient pas « nouvelles ».
Autre question évoquée par la presse a été celle de savoir si le pays envisageait d’augmenter la portée de ses missiles à plus de 2 000 kilomètres.
Les forces armées, a-t-il répondu, feront tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de la République islamique.