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Trump : Israël remettra la bande de Gaza aux États-Unis à la fin de la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump (à droite) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se serrent la main après une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche, le 4 février 2025 à Washington, DC. ©AFP

Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé que Gaza serait « restituée » aux États-Unis à l’issue du conflit israélien, tout en précisant qu’« aucun militaire américain ne serait requis » pour cette opération.

Cette déclaration, diffusée sur les réseaux sociaux jeudi, suscite de nouvelles interrogations concernant sa proposition antérieure de déplacer de manière forcée les Palestiniens hors de Gaza et de permettre aux États-Unis de prendre le contrôle de cette région ravagée par la guerre.

Dans son dernier message, Trump a prétendu que les Palestiniens ont « l’opportunité d’être heureux, en sécurité et libres » dans le cadre de son projet de délocalisation, qui inclurait leur transfert vers l’Égypte et la Jordanie.

Trump a également mentionné que les États-Unis, en partenariat avec d’importantes équipes de développement internationales, entameraient progressivement la construction de ce qui pourrait devenir, selon lui, l’un des projets de développement les plus impressionnants au monde.

Les autorités américaines ont clairement indiqué que Washington ne prendrait pas en charge les coûts associés. En affirmant qu’aucun militaire américain ne serait requis pour ce projet, Trump a indiqué que ses initiatives contribueraient à instaurer une certaine stabilité dans la région.

Selon des sources, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, aurait informé des sénateurs républicains, lors d’un déjeuner privé, que Trump ne souhaitait pas déployer des troupes américaines sur le terrain ni investir le moindre dollar américain pour la situation à Gaza.

Trump a d’abord évoqué la possibilité d’une expulsion définitive des Palestiniens, avant de nuancer ses propos en indiquant qu’ils pourraient coexister avec d’autres populations après la phase de reconstruction de Gaza.

Dans ce contexte, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a répondu mercredi à une question d’un journaliste, en indiquant qu’elle n’était pas en mesure de confirmer si les Palestiniens seraient autorisés à demeurer dans la région.

Donald Trump a déclaré que les habitants de Gaza devraient être réinstallés de façon permanente dans les pays voisins. En réponse à la réaction internationale, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a tenté de clarifier la situation, précisant que l’intention était que les Gazaouis quittent temporairement le territoire assiégé.

Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a donné instruction jeudi à l’armée de préparer un plan visant à forcer le départ « volontaire » des Palestiniens de la bande de Gaza.

Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a exprimé jeudi que le projet proposé par Trump constitue une « intention manifeste d’occuper » les terres palestiniennes.

Dans un communiqué, le groupe de résistance palestinien a lancé un appel à la tenue d’un « sommet arabe urgent » pour contrer, à travers une action collective, le déplacement des Palestiniens de Gaza.

En outre, le porte-parole du Hamas a qualifié les propos de Trump d’« absolument inadmissibles ». Il a affirmé avec fermeté que « Gaza appartient à son peuple et que ce peuple ne quittera pas Gaza ».

Les commentaires de Trump concernant une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis peuvent être interprétés comme une intention manifeste d’occuper cette région, a-t-il affirmé. « Nous n’avons besoin d’aucun pays pour gérer la bande de Gaza et nous n’accepterons pas de remplacer un occupant par un autre », a-t-il affirmé.

Les Nations unies ont mis en garde contre le fait que tout déplacement forcé de populations peut être assimilé à un nettoyage ethnique.

Dans un discours devant un comité des Nations unies dédié aux droits des Palestiniens, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien est fondamentalement lié à leur droit de vivre dignement sur leur propre terre.

En outre, la Chine a exprimé son désaccord face à l’intention de Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza. Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a affirmé que Pékin défendait avec vigueur les droits nationaux légitimes du peuple palestinien.

Guo a souligné que Gaza appartient aux Palestiniens et constitue une partie essentielle du territoire palestinien. Il a précisé que cette région ne doit pas être considérée comme un enjeu de négociation politique ni comme une cible soumise à des lois de la jungle.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV