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Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et annulent leur financement à l'UNRWA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Donald Trump ordonne le retrait des États-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. (REUTERS)

Le président américain a signé un décret exécutif retirant les États-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ce décret prolonge également la suspension de tout financement américain à l’agence pour les réfugiés palestiniens, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Donald Trump a signé le décret mardi 4 janvier dans le bureau ovale de la Maison Blanche, avant sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a mené une guerre génocidaire de 15 mois contre le peuple palestinien à Gaza, au cours de laquelle plus de 47 300 personnes ont été tuées, en majorité des femmes et des enfants.  

Le texte a été décidé « au regard des nombreuses mesures prises par un certain nombre d’instances des Nations Unies qui démontrent un profond biais antiaméricain », a déclaré Will Scharf, conseiller de Donald Trump, au moment de présenter le document au président américain pour sa signature. Le décret vise aussi à « passer en revue l’implication américaine dans l’UNESCO », l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, « qui a aussi démontré un biais antiaméricain », a ajouté Will Scharf.

« Plus généralement, le décret exécutif appelle à un examen de l’implication et du financement américains dans l’ONU au regard des folles disparités dans les niveaux de financement entre différents pays », a déclaré le conseiller, rappelant que Donald Trump avait qualifié ces différences de « profondément injustes pour les États-Unis ». 

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Après la signature du décret, Trump a déclaré : « J’ai toujours pensé que l’ONU avait un potentiel énorme. Elle n’est pas à la hauteur de ce potentiel pour le moment. Ce n’est vraiment pas le cas et c’est le cas depuis longtemps. » Il a ajouté que l’organisation mondiale n’était pas bien gérée et qu’elle ne faisait pas son travail. « Beaucoup de ces conflits sur lesquels nous travaillons devraient être réglés, ou du moins nous devrions avoir de l’aide pour les régler. »

« Mais nous ne semblons jamais obtenir d’aide. Cela devrait être le but premier de l’ONU et des Nations Unies. Et encore une fois, elle a un grand potentiel. Et en fonction de ce potentiel, nous continuerons à l’accompagner. Mais ils doivent se ressaisir », a-t-il ajouté.

À la question immédiatement posée par un journaliste lui demandant « Que devraient-ils faire pour se ressaisir ? », il a répondu : « Eh bien, ces aides doivent être justes pour les pays qui le méritent. »

Trump a également prétendu que les Palestiniens « adoreraient » quitter leur patrie assiégée de Gaza et vivre ailleurs si on leur en donnait la possibilité.

« Ils seraient ravis de quitter Gaza », a-t-il lancé devant un parterre de journalistes à la Maison Blanche. « Je pense qu’ils seraient ravis ».

La semaine dernière, Trump a suggéré de nettoyer le territoire palestinien et de relocaliser les populations touchées par la guerre dans les pays arabes voisins, à savoir l’Égypte et la Jordanie.

« On parle d’un million et demi de personnes… J’aimerais que l’Égypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens », a-t-il dit. « On va tout nettoyer ».

Dans le même temps, les dirigeants et le peuple palestiniens de Gaza ont condamné toute tentative de les relocaliser, affirmant qu’une telle démarche rappelle une page sombre de l’histoire moderne de la Palestine connue sous le nom de « Nakba » ou catastrophe – lorsque des millions de Palestiniens ont été déplacés de force pour créer un espace pour la création illégale d’Israël.

Bassem Naim, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que les Palestiniens « déjoueraient de tels projets » comme ils l’ont fait avec des projets similaires « de déplacement et de terres alternatives au cours des décennies ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV