Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que le front de la Résistance avait triomphé dans la guerre des narratifs durant le génocide à Gaza, comme en témoignent l’isolement sans précédent du régime sioniste et les vastes manifestations anti-israéliennes qui ont eu lieu dans le monde.
Lors d’une conférence tenue à Téhéran, mardi 4 février, Abbas Araghchi a souligné qu’avec le lancement de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, une guerre médiatique d’une ampleur considérable s’est engagée.
Il a également observé que, bien que les opposants à la Résistance disposent de ressources médiatiques considérables, ils n’ont finalement pas réussi dans la guerre des narratifs.
Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, la Résistance palestinienne a su s’imposer dans le paysage médiatique, bénéficiant du soutien de divers médias dans la région et au niveau international.
« Dans ce domaine, les ennemis de la Résistance n’ont pas obtenu beaucoup de succès, alors que la Résistance, parallèlement à ses opérations militaires à Gaza, au Liban et au-delà, a su exploiter efficacement les plateformes médiatiques. Plusieurs réseaux régionaux et internationaux ont joué des rôles cruciaux dans l’amplification de son message », a-t-il déclaré.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que l’accumulation de témoignages précis et l’ampleur des atrocités perpétrées par le régime sioniste ont suscité une réaction internationale intense.
Abbas Araghchi a précisé que « la diffusion d’images, de vidéos et de rapports relatifs à ces horreurs, ainsi que l’organisation de manifestations et de conférences à travers le monde, a profondément modifié le paysage diplomatique mondial.
Selon le chef de la diplomatie iranienne, le régime sioniste se trouve aujourd’hui dans une position d’isolement et de discrédit sans précédent sur la scène internationale.
Araghchi a également déclaré que, bien qu’Israël ait réalisé quelques avancées militaires tactiques, celles-ci se sont principalement traduites par la destruction de logements à Gaza et au Liban. Néanmoins, le régime israélien n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés ni à anéantir la Résistance.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis l’accent sur les conséquences néfastes du génocide sur l’image d’Israël à l’échelle mondiale, en affirmant que la perception internationale d’Israël a évolué, faisant passer de lui une “entité responsable de génocide contre les Palestiniens pendant de longs mois”.
Il a souligné que cette transformation de l’opinion publique était si marquée que la Cour pénale internationale a été amenée à émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, l’accusant de crimes de guerre.
En conséquence, de nombreux États ont refusé de l’accueillir, tandis que certains ont même interdit à son avion d’accéder à leur espace aérien, l’obligeant à choisir des itinéraires alternatifs lors de son récent déplacement aux États-Unis, a précisé Abbas Araghchi.
Ailleurs dans ses remarques, Araghchi a mis en avant la résilience indéfectible de la Résistance palestinienne. Il a affirmé que l’image véhiculée par cette dernière est celle d’une force invincible, ayant su faire face à des offensives aériennes et terrestres intenses pendant plus de seize mois.
“Elle en est sortie plus forte qu’autrefois, et a réussi à négocier d’échange des prisonniers selon ses propres conditions en maintenant sa position sur le terrain”, a-t-il noté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également noté que cette situation a amené la société israélienne à se poser des questions alors qu’un sentiment de défaite commence à s’installer parmi de nombreux Israéliens.
En abordant les dimensions militaires du conflit à Gaza et au Liban, Araghchi a affirmé que, malgré les agressions israéliennes, le Hezbollah a su préserver ses capacités opérationnelles. Cette déclaration souligne la ténacité du groupe face aux défis auxquels il est confronté.
Araghchi a ajouté que le Hezbollah continue d’exercer une influence significative dans le sud du Liban et continue à entraver les ambitions territoriales d’Israël.
Araghchi a souligné que la Résistance n’est pas un simple mouvement, mais représente une idéologie qui ne peut être anéantie par des bombardements ou des massacres.
Il a affirmé que, malgré les tentatives incessantes de désarmer la Résistance, sa véritable force ne réside pas dans les armements de guerre, mais plutôt dans le sacrifice de ses martyrs. Araghchi a souligné la nécessité pour les forces de la Résistance de se réorganiser et de tirer des leçons du conflit récent.
