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La Turquie envisage d'établir des bases militaires en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat turc marche à côté d'un véhicule militaire turc lors d'une patrouille, près de Tel Abyad, en Syrie, le 8 septembre 2019. (REUTERS)

La Turquie a présenté un plan visant à établir des bases pour ses forces armées en Syrie, selon un rapport.

Le journal Türkiye a rapporté lundi que « la Turquie entraînera l’armée du pays dans deux bases militaires qu’elle établira en Syrie ».

Selon le journal, dans le cadre d’un accord militaire entre Ankara et les miliciens soutenus par l’étranger qui dirigent la Syrie, les bases turques seront utilisées pour former les nouvelles forces armées du pays.

La Turquie et la Syrie signeront prochainement cet accord de défense commune, après quoi Ankara portera assistance à la Syrie en cas de menace soudaine pour le pays, a rapporté Türkiye.

Selon le journal, cinquante avions de chasse F-16 de l’armée de l’air turque devraient être installés à l’intérieur des nouvelles bases pour soutenir et protéger le HTC de l’effondrement jusqu’à ce qu’une nouvelle force aérienne syrienne soit établie.

Les pilotes syriens recevront également une formation de l’armée turque, ajoute le rapport.

Selon l’accord, des drones, des radars et des systèmes de guerre électronique turcs seront déployés le long de la frontière du pays avec Israël.

Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a pris le pouvoir en Syrie en décembre suite à des frappes israéliennes répétées contre l’armée syrienne, la marine et les bases de l’armée de l’air.

L’ancien commandant du HTC, Abou Mohammed al-Jolani, qui a été nommé président de transition du pays pour remplacer Bachar al-Assad, a annoncé que toutes les factions armées, y compris le HTC, seront dissoutes et que les responsabilités seront transférées à des remplaçants.

Depuis qu’il a pris le contrôle de la Syrie, Jolani a redoublé d’efforts pour se dissocier des groupes terroristes qui ont ravagé la région.

Jolani a été commandant de Daech dans les provinces irakiennes de Ninive et de Mossoul avant d’être choisi par l’ancien chef de Daech, Abu Bakr al-Baghdadi, en 2012 pour établir une filiale syrienne aux débuts du terrorisme soutenu par l’étranger dans la région.

Jolani, qui doit se rendre prochainement à Ankara, a été un proche allié de la Turquie ces dernières années dans le conflit contre Damas, bénéficiant d’armes, de munitions, de fournitures et de personnel.

« Nous pensons que les relations entre la Turquie et la Syrie, rétablies après la libération de la Syrie, vont se renforcer et prendre de l’ampleur avec la visite d’Ahmad Al-Sharaa (Jolani) et de sa délégation », a déclaré Fahrettin Altun, chef de la direction des communications de la présidence turque.

Les forces d’Ankara en Syrie soutiennent Jolani depuis des années et ont soutenu les attaques qui ont renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Assad lors d’une offensive de 11 jours.

Jolani a également annoncé qu’il ne s’engagerait pas dans un conflit avec le régime israélien.

Les forces israéliennes ont occupé de vastes étendues du sud de la Syrie après l’anéantissement et l’abandon des forces armées syriennes et la démolition des bases militaires, des dépôts d’armes et de munitions du pays arabe.

La nouvelle direction de Damas a également appelé la Russie à compenser les pertes du HTC au cours de l’étroite coopération de Moscou avec Damas.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV