La Cisjordanie est le théâtre d’une tragédie, marquée par une nouvelle escalade de violence entre les forces israéliennes et des civils non armés. Dans le village d’al-Jalamah, au nord de Jénine, un enfant palestinien a été tué par balle, tandis que deux jeunes hommes ont été enlevés à Tulkarem dans le nord-ouest de la Cisjordanie.
Ces événements ont été confirmés par la Société du Croissant-Rouge palestinien qui a indiqué que ses ambulanciers avaient transporté l’enfant à l’hôpital après qu’il a été touché à la jambe samedi par des balles réelles.
À Tulkarem, des forces israéliennes avaient enlevé samedi Fayçal Mahmoud Khalifa, 42 ans, de la banlieue d’Iktaba, au nord-est de la ville, et Musab Qawzah, 34 ans, originaire de la banlieue de Thanaba, à l’est de la ville.
Trois jours plus tôt, deux jeunes Palestiniens avaient perdu la vie lors de raids distincts menés par les troupes israéliennes en Cisjordanie.
Après avoir pris d’assaut le camp de réfugiés de Balata, à la périphérie de Naplouse, l’armée israélienne a blessé Jihad Abou Salim, 27 ans, d’une balle dans la poitrine, selon l’agence de presse officielle palestinienne WAFA, citant des sources médicales.
Par ailleurs, un autre jeune Palestinien a été tué à Qalqilya dans le nord de la Cisjordanie, après que des soldats israéliens ont ouvert le feu sur son véhicule.
Le ministère palestinien de la Santé a identifié la victime comme étant Muhammad Brahma, âgé de 25 ans.
Ces incidents surviennent dans un contexte de violence persistante, exacerbée par le conflit actuel dans la bande de Gaza, où Israël mène des opérations militaires depuis 15 mois, entraînant des pertes humaines considérables.
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Ce même jour, Catherine Russell, directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour mettre un terme aux souffrances quotidiennes des enfants de Gaza, qui continuent de faire face à des effusions de sang et à une multitude de difficultés au milieu de cette guerre dévastatrice.
Russell a mis en garde contre la menace de famine aggravée dans le nord de Gaza, ainsi que l’accès limité à l’aide humanitaire.
« Le monde ne peut pas rester indifférent alors qu’un si grand nombre d’enfants souffrent quotidiennement de l’effusion de sang, de la faim, de la maladie et du froid », a-t-elle déclaré.
Depuis qu’Israël a déclenché une guerre génocidaire contre la bande de Gaza assiégée début octobre 2023, le nombre des victimes a augmenté en Cisjordanie à cause de l’intensification des raids quasi quotidiens de l’armée israélienne dans les villes et les villages des territoires occupés palestiniens.
Au moins 811 Palestiniens ont été tués et plus de 6 450 autres blessés par les tirs israéliens en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, selon le ministère palestinien de la Santé.
Plus de 44 900 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont également perdu la vie dans la guerre qui a commencé après que des groupes de résistance basés à Gaza ont lancé une opération de représailles à l’intérieur des territoires occupés en 1948 en réponse à des décennies d’occupation et d’agression meurtrières israéliennes.