Gaza a besoin de 80 ans pour reconstruire toutes les maisons et tous les bâtiments détruits par Israël dans le territoire assiégé au cours de l’année écoulée, a déclaré un rapporteur de l’ONU.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à un logement convenable, Balakrishnan Rajagopal a déclaré, samedi 19 octobre, que jusqu’en janvier 2024, entre 60 et 70 % des maisons de Gaza avaient été détruites. Les zones du nord, a-t-il ajouté, étaient confrontées à un taux de destruction encore plus élevé de 82 %.
« La situation est bien pire maintenant », a déploré M. Rajagopal soulignant que les destructions dans le nord de la bande de Gaza approchent désormais à 100 %.
Les bombardements sans précédent menés par le régime israélien ont généré environ 42 millions de tonnes de débris empilés là où se trouvaient autrefois des maisons, des mosquées, des écoles et des magasins.
Les décombres sont mélangés à des munitions non explosées, des déchets toxiques, de l’amiante provenant de bâtiments effondrés et d’autres matériaux, a indiqué M. Rajagopal, avant d’ajouter que la contamination des eaux souterraines et des sols a atteint un niveau catastrophique.
L’Organisation mondiale de la santé, quant à elle, a averti que de grandes quantités de poussières émanant des bâtiments détruits dégagent des matières dangereuses qui flottent dans l’air ou s’infiltrent dans les réserves d’eau, ce qui risque de provoquer de graves problèmes de santé pour les 2,3 millions d’habitants de Gaza.
Les experts estiment que le coût de la reconstruction de Gaza augmente de manière exponentielle chaque jour où le régime sioniste continue de bombarder le territoire palestinien à un rythme sans précédent.