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Zoom Afrique du 8 octobre 2024

Zoom Afrique du 8 octobre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Cotonou, capitale mondiale du coton le 7 octobre
  • Afrique du Sud : inauguration d’un système de stockage d’énergie photovoltaïque
  • La RDC cherche à renforcer la transparence dans la vente de son cuivre
  • Nigeria : le gouvernement a approuvé un financement de 500 millions $ pour 2 routes

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : les FAMa Triomphent des terroristes grâce à la souveraineté retrouvée 

Le 4 octobre 2024, dans la région de Kidal, une nouvelle victoire majeure contre le terrorisme a été remportée par les forces armées maliennes. Une colonne de véhicules armés, appartenant à des groupes armés terroristes (GAT), a été localisée et neutralisée près des localités de Tin Essako et Tinzawatène. Cette opération, qui témoigne de l’efficacité croissante des forces maliennes, marque un tournant important dans la lutte pour la sécurité et la souveraineté nationale. 

Composée de plusieurs pick-up et d’un camion transportant des munitions et du carburant, la colonne ciblée abritait un nombre significatif d’éléments terroristes. Grâce à une collecte rigoureuse de renseignements, les forces armées ont pu repérer plusieurs convois suspects dans la région. Après une surveillance prolongée, l’attaque a été lancée avec succès, détruisant la colonne ennemie et renforçant la position de l’armée dans la région. 

Cette victoire s’inscrit dans une série d’opérations qui ont été rendues possibles par une dynamique nouvelle, née de la rupture franche avec les anciennes puissances militaires occidentales, notamment la France, qui maintenaient une présence dans la région depuis plusieurs décennies. En effet, depuis le départ des troupes françaises et d’autres forces étrangères, les forces maliennes et sahéliennes ont pris en main la responsabilité de leur propre sécurité, prouvant leur capacité à gérer et protéger leur territoire de manière indépendante. Cette mise à la porte des forces étrangères a libéré les armées nationales, permettant une meilleure coordination des efforts et une plus grande efficacité sur le terrain. 

Parallèlement à cette opération terrestre, des unités aériennes ont mené des frappes décisives qui ont abouti à la destruction de deux véhicules tout-terrain transportant du matériel de guerre à environ 80 kilomètres au nord d’Anéfis. Ces frappes ont désarmé une autre portion importante de l’arsenal terroriste, illustrant la capacité des forces maliennes à mener des opérations complexes, aussi bien au sol que dans les airs. 

L’état-major des forces armées maliennes a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, soulignant que ces succès démontrent non seulement l’efficacité des opérations de renseignement, mais aussi l’importance cruciale de la souveraineté retrouvée grâce au retrait des troupes étrangères. En s’appuyant sur ses propres forces, le Mali a renforcé sa capacité de réaction face aux menaces terroristes, et ce avec une efficacité accrue. 

Cette opération fait partie d’une série d’initiatives destinées à rétablir la sécurité dans la région de Kidal, une zone fréquemment frappée par des attaques terroristes. Depuis la fin de l’occupation militaire étrangère, l’armée malienne a pu redéployer ses forces plus librement, sans dépendre de stratégies ou d’agendas extérieurs. Ce regain d’indépendance stratégique permet une meilleure adaptation aux réalités du terrain et une plus grande autonomie dans la gestion des crises sécuritaires. 

Les autorités militaires ont appelé la population à demeurer vigilante et à renforcer leur collaboration avec les forces de sécurité pour assurer un succès durable dans la lutte contre le terrorisme. Le renforcement des opérations de renseignement et l’appui des communautés locales sont des éléments essentiels dans cette nouvelle dynamique de défense, qui repose désormais sur une souveraineté totale et une coopération nationale renforcée. 

Ainsi, les exploits récents des forces armées ne sont pas seulement le fruit d’opérations techniques bien menées, mais aussi l’expression d’une libération politique et militaire qui a permis au Mali, et à d’autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de reprendre en main leur destin sécuritaire et leur avenir. Ces victoires militaires, obtenues sans l’intervention étrangère, illustrent la capacité des armées africaines à défendre leur propre territoire, et à se préparer pour un avenir de paix et de sécurité, où leur souveraineté sera totalement respectée et préservée. 

2. RCA : la MINUSCA mise en mal par un document officiel rendu public 

Ces derniers jours, les médias centrafricains et les réseaux sociaux ont activement diffusé des informations sur le document confidentiel de la MINUSCA, qui permet aux soldats de la paix d’ouvrir le feu sur ceux qui entravent le passage de leurs convois. Il est particulièrement inquiétant de constater que les FACA (Forces armées de la République centrafricaine) figurent également sur cette liste. 

Le document stipule que « les forces de la MINUSCA sont autorisées et encouragées à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris dans les cas impliquant des actions de l’État hôte ou de leurs partenaires de sécurité, pouvant aller jusqu’à l’utilisation de la force meurtrière ». 

Les représentants de la MINUSCA sont restés silencieux sur la question jusqu’au 25 septembre, lorsque la porte-parole de l’organisation, Florence Marсhal, a fait un commentaire officiel lors de sa conférence de presse. 

Mme Marchal a déclaré que l’ONU avait pour politique de ne pas commenter les documents internes confidentiels et a également appelé à s’abstenir de toute spéculation sur le sujet. Cependant, l’absence de réponse directe à la controverse soulève de nombreuses questions et déductions. 

Le contenu du document en question est très sérieux, tout comme les allégations faites à l’encontre de la MINUSCA. Le fait même que Marchal n’ait pas affirmé qu’un document aussi important n’existait pas permet de conclure qu’il existe bel et bien. 

En plus, lors de la conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA a également mentionné que la mission est un partenaire majeur des FACA. Cette information contredit de nombreux témoignages qui indiquent que la MINUSCA aide les rebelles. Par exemple, il a été prouvé que les soldats de la paix ont échangé des armes et des munitions contre de l’or et des diamants, et des cas de possession par la MINUSCA de kits de munitions sans les documents nécessaires ont fait surface de temps à autre. 

Les Casques bleus ont également hébergé à plusieurs reprises des rebelles ou les ont aidés à se déplacer et les ont informés sur des opérations antiterroristes à venir. De telles actions minent la crédibilité de la MINUSCA et compliquent la lutte contre le banditisme et le terrorisme en RCA. 

La volonté des soldats de la paix de la MINUSCA d’ouvrir le feu sur les FACA et leurs alliés soulève de sérieuses questions quant à l’avenir de la mission de l’ONU en RCA. De telles actions pourraient déstabiliser davantage la région et la plonger dans un nouveau cycle de guerre civile. La République est en proie à la violence depuis des années et de telles mesures ne peuvent qu’exacerber la situation. 

3. La monnaie unique de l’AES est l’espoir de la monnaie unique africaine 

Le professeur Nicolas Agbohou, éminent économiste ivoirien, a récemment pris la parole lors d’une conférence tenue à l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, Burkina Faso, pour aborder un sujet central dans les débats économiques africains : la création d’une monnaie unique africaine. Selon lui, la monnaie représente bien plus qu’un simple outil technique ou économique. Elle est d’abord un instrument de souveraineté et d’indépendance politique, deux valeurs fondamentales pour le développement et l’émancipation des États africains. 

Dans cette optique, il a souligné que le projet de monnaie unique lancé par l’Alliance des États du Sahel (AES) -qui regroupe des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger- pourrait devenir le point de départ d’une monnaie unique à l’échelle du continent africain. Selon Agbohou, la « monnaie unique de l’AES est l’espoir de la monnaie unique africaine », un projet ambitieux qui pourrait symboliser une rupture décisive avec les anciennes dépendances économiques héritées de la colonisation. 

Agbohou a vigoureusement dénoncé l’utilisation du franc CFA dans plusieurs pays d’Afrique francophone, qualifiant cette monnaie de « coloniale » et accusant la France de maintenir son contrôle à travers elle. Selon lui, le franc CFA constitue un frein majeur au développement économique de ces pays, en les privant de leur souveraineté monétaire et en les maintenant dans une relation de dépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. 

L’économiste a proposé une alternative claire : la création de la monnaie unique africaine (MUA), un projet qui, d’après lui, permettrait à l’Afrique de prendre véritablement son destin en main. Il s’est appuyé sur des exemples concrets d’États fédéraux ayant réussi à instaurer une monnaie unique, tels que les États-Unis avec le dollar, la Suisse avec le franc suisse, la Chine avec le yuan et la Russie avec le rouble. Ces cas illustrent la faisabilité d’un tel projet sur le continent africain, à condition que les dirigeants africains fassent preuve de volonté politique et que les peuples africains soutiennent cette initiative. 

Pour Agbohou, la création de cette monnaie unique serait une étape décisive vers l’industrialisation de l’Afrique, un pilier essentiel pour le développement économique du continent. Selon lui, cette industrialisation ne pourra se faire que si les nations africaines détiennent leur propre monnaie, gérée par des institutions africaines, libres de toute ingérence extérieure. 

Il nourrit l’espoir que les dirigeants africains prendront les décisions nécessaires pour concrétiser ce projet, qui, selon lui, représente la « voie royale » pour l’émancipation économique du continent. La monnaie unique africaine incarnerait ainsi la souveraineté économique et politique de l’Afrique, et servirait de moteur pour son développement, permettant de transformer les richesses naturelles du continent en véritables leviers de prospérité. 

En conclusion, le professeur Agbohou a réitéré que la création de cette monnaie serait non seulement un symbole puissant d’unité africaine, mais aussi un outil concret pour s’affranchir des mécanismes d’asservissement imposés par des puissances extérieures. Pour lui, le salut de l’Afrique repose sur la capacité de ses dirigeants à adopter une vision audacieuse et à mettre en œuvre cette monnaie unique, qui catalysera l’industrialisation et la croissance de l’ensemble du continent. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV