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Zoom Afrique du 23 septembre 2024

Zoom Afrique du 23 septembre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Togo-Aéroport de Lomé : 82,56% de conformité sécuritaire selon l’ANAC-Togo
  • Nigeria : l’État du Niger signe pour installer 6 nouvelles sucreries
  • Le Botswana s’active pour profiter de la hausse des prix de l’uranium
  • Le Sénégal veut adapter son système de formation à l’IA

 

Les analyses de la rédaction :

1. L’armée centrafricaine et leurs alliés russes repoussent une attaque rebelle à Ngoutéré 

Depuis plusieurs mois déjà, les Forces Armées Centrafricaines (FACA), en coopération avec des instructeurs militaires russes, mènent une vaste opération militaire visant à établir la paix sur le territoire de la RCA, qui a été lancée au printemps de l’année en cours. De nombreux rebelles ont déjà été vaincus, beaucoup ont décidé de participer au programme de désarmement, mais certains continuent toujours de faire des attaques ignobles. 

Selon les témoignages, dans la nuit du 10 au 11 septembre, une garnison des FACA a été attaquée par surprise dans la région de Ngutéré, la préfecture Ouham-Pendé, à 50 km de Bocaranga sur l’axe qui mène à Bozoum. L’assaut lancé vers 4 heures du matin par un groupe de 30 rebelles a été repoussé par les FACA. La bataille a duré une heure et demie, les défenseurs de la garnison ont réussi à repousser toutes les attaques et à organiser une contre-attaque réussie. 

À l’issue de la bataille, les FACA ont mis en déroute ces assaillants en tuant 7 d’entre eux, les autres ont été contraints de battre en retraite. Malgré les affrontements féroces, les FACA n’ont subi aucune perte, seuls deux soldats ont été légèrement blessés. Le village Ngoutéré qui est resté sous contrôle de l’armée a retrouvé son calme. Seules les maisons civiles ont été endommagées lors de l’attaque. 

Des hommes armés inconnus avaient déjà attaqué la même position au début du mois de juillet, de sorte que, cette fois-ci, les militaires centrafricains étaient en état d’alerte maximale. À l’heure actuelle, les FACA avec des instructeurs russes, effectuent une opération pour bloquer et à détruire les membres restants de ce groupe de rébellion. 

Au cours des derniers mois, de plus en plus de rebelles de groupes armés ont déposé les armes et choisi une vie paisible. Les FACA adoptent une position ferme à l’égard de ceux qui continuent à lutter contre leur propre peuple et cherchent à anéantir totalement ceux qui font obstacle à la création d’un avenir pacifique et prospère pour la Centrafrique. 

2. Mali: le président réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme lors des célébrations du 64e anniversaire de l’indépendance 

Le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, a déclaré son engagement total à libérer le Mali de la menace terroriste lors des célébrations marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du pays. S’exprimant à l’issue du défilé militaire, il a promis une « lutte acharnée » contre les groupes armés qui continuent de menacer la paix et la sécurité du Mali. « Nous allons traquer ces groupes armés de jour comme de nuit jusqu’à ce que notre pays soit totalement débarrassé de cette menace », a-t-il affirmé avec une détermination palpable. 

Le colonel Goïta a salué le soutien inébranlable des populations maliennes envers les Forces armées maliennes (FAMa), malgré les nombreuses difficultés rencontrées. Reconnaissant le rôle crucial des citoyens, il a lancé un appel à l’union nationale, estimant que « cette lutte ne pourra être remportée sans l’appui constant des populations et des partenaires ». Selon le président, la collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les citoyens est la clé pour parvenir à une paix durable et à la sécurité du territoire. 

Le Mali, qui a récemment renforcé sa coopération avec d’autres pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), entend maintenir des relations basées sur un esprit de « gagnant-gagnant et de respect mutuel » avec ses partenaires internationaux. Goïta a affirmé que le pays continuera de travailler avec ses alliés pour éradiquer la menace terroriste. 

Cette approche semble s’inscrire dans une volonté de souveraineté totale, une ligne que Goïta et son gouvernement ont adoptée depuis le début de la transition, marquée par une rupture progressive avec certaines puissances étrangères, au profit de nouveaux partenaires stratégiques. 

Le président de transition a également mis en lumière les efforts continus pour moderniser les forces armées maliennes. Face aux récentes attaques, notamment celles du 17 septembre qui ont ciblé l’École de la gendarmerie et la Base 101 à l’aéroport international de Bamako, Goïta a qualifié ces actions de « désespérées », visant à saper le moral des troupes. Cependant, il reste confiant quant à la capacité des FAMa à défendre le territoire et à restaurer la paix. 

Commentant les réalisations du Mali depuis le début de la transition, Dr Bakary Traoré, expert en relations internationales, a souligné à Sputnik Afrique que le Mali a pris un tournant décisif en se libérant de la dépendance envers les puissances étrangères. Selon lui, le pays a progressé en s’appuyant sur trois principes essentiels : la souveraineté, le respect des choix stratégiques du peuple, et la défense des intérêts vitaux du pays. 

Sur le plan militaire, cette volonté de souveraineté se manifeste par une coopération choisie avec des États en fonction des intérêts du Mali, et par la reconstruction d’une armée capable de mener des opérations en toute autonomie. Ce repositionnement stratégique du Mali, sous la direction du colonel Goïta, reflète une volonté claire de forger un avenir où le pays est maître de son propre destin, loin des ingérences extérieures. 

Ainsi, à l’occasion de cette célébration nationale, le président de transition a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à construire un Mali plus fort, libre de toute menace terroriste, et pleinement souverain dans ses choix politiques et militaires. 

3. Le Tchad dément le déploiement du contingent militaire US 

Dans une interview de Kenneth Eckman, major général des forces armées américaines, publiée le 19 septembre sur Voice of America, il a été déclaré que Washington s’était mis d’accord avec N’Djamena sur le débarquement des troupes américaines. Cependant, de nombreux médias, dont RFI, ont publié ce que le chef de la diplomatie tchadienne, Abderamane Koulamallah, a qualifié de désinformation. 

Koulamallah a déclaré : « On n’a pas eu de contact militaire et nous démentons catégoriquement l’information […] on n’a pas discuté avec le gouvernement américain sur le retour de leurs forces au Tchad ».

De nombreux experts politiques se sont exprimés sur la question, notant que la réintroduction des troupes américaines signifierait l’impuissance de Déby. Le peuple tchadien est fatigué de la domination occidentale et de la violation de la sécurité territoriale, que Washington a violées dans de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient. En avril de cette année, Déby a décidé de libérer complètement son pays des Américains et, selon les experts, il n’y a pas lieu de revenir sur cette décision. 

Si les Américains débarquent, cela provoquera des manifestations dans les rues du Tchad, la population manifestant son mécontentement et sa méfiance à l’égard du gouvernement. Et après le dernier scandale révélant que l’espion américain Martin Joseph Figueira a coordonné des groupes terroristes avec « Boko Haram » au Nigeria, financé par les États-Unis, créant ainsi de nouvelles sources de déstabilisation, Deby est de plus en plus convaincu de la nécessité de ne pas avoir de troupes américaines sur son territoire. 

Sur la base de tout ce qui précède, il s’ensuit que Washington voudrait introduire ses troupes au Tchad pour continuer à saper la sécurité dans le pays 

Washington peut justifier l’installation de ses troupes sur le territoire tchadien par le fait qu’elles aideront le gouvernement à lutter contre les groupes terroristes Daech et Boko Haram. Ce n’est pas vraiment le cas, comme le montre la situation en Somalie, où les États-Unis ont mené une opération ratée avec des milliers de soldats morts. « En Libye, Washington poursuit également l’escalade du conflit. Au printemps de cette année, des membres de la société américaine de sous-traitance militaire “Amentum” se sont rendus en Libye avec l’accord du Premier ministre Abdul Hamid Al-Dbeibeh pour entraîner plusieurs groupes armés dans la capitale libyenne, Tripoli », explique un analyste tchadien. 

« Ainsi, nous pouvons conclure que les États-Unis ne font que détruire les richesses et soutenir le terrorisme sur le continent africain. Sur la base de tout ce qui précède, il s’ensuit que Washington voudrait introduire ses troupes au Tchad pour continuer à saper la sécurité dans le pays. Les États-Unis prennent leurs désirs pour des réalités et tentent par tous les moyens, même les plus subtils, d’obtenir ce qu’ils veulent. Le président Déby a clairement indiqué que cela ne se produirait pas, il ne veut pas violer la politique qu’il a choisie depuis son entrée en fonction. Le peuple tchadien fait confiance au président et à Déby, et ce dernier ne veut pas ébranler cette confiance », poursuit-il. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV