L’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, s’est déclaré « profondément préoccupé » par le danger d’acquisition d’armes chimiques par des groupes terroristes.
S’exprimant jeudi 5 septembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur « La situation au Moyen-Orient : (Syrie – Chimique) » à New York, Iravani a appelé à une « coopération internationale » renforcée pour faire face à cette menace croissante à la paix et à la sécurité mondiales.
Iravani a souligné la nécessité d’une collaboration mondiale, avant de poursuivre que le danger que représente l’acquisition d’armes chimiques par des groupes terroristes constitue une profonde inquiétude pour la République islamique d’Iran. Une coopération internationale renforcée est nécessaire pour faire face à ce fléau, a-t-il poursuivi.
Il a réaffirmé le soutien de l’Iran à la poursuite des « dialogues constructifs » entre la Syrie et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), notant que « cette approche est essentielle pour garantir la transparence, la responsabilité et la résolution de toutes les questions en suspens ».
M. Iravani a également souligné l'engagement de l'Iran en tant que membre actif de l'OIAC, insistant sur la nécessité d'efforts « indépendants, professionnels et impartiaux » de l'organisation, notamment en ce qui concerne le respect des obligations des États membres à l'égard de la Syrie.
En tant que grande victime des armes chimiques, a-t-il déclaré, la République islamique d’Iran condamne fermement l’usage d’armes chimiques par qui que ce soit, où que ce soit et quelles que soient les circonstances. Il a exhorté la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la répétition de telles atrocités.
Au cours de la guerre imposée par l'ancien régime baathiste irakien contre l'Iran de 1980-1988, l’armée irakienne a utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques contre des soldats et des civils iraniens, provoquant la mort immédiate de dizaines de milliers de personnes et laissant de nombreuses autres victimes souffrir de séquelles à long terme.
Deux entreprises néerlandaises, Melchemie (aujourd’hui Otjiaha) et Forafina Beleggingen (anciennement KBS Holland), ont fourni des produits chimiques à l’Irak entre 1982 et 1984, sachant parfaitement que leurs substances étaient utilisées pour produire du gaz moutarde, selon des victimes iraniennes d’armes chimiques.
Les victimes poursuivent désormais les entreprises en justice pour leur rôle dans la fourniture des matériaux qui ont alimenté la guerre chimique de l’Irak.