Amnesty International a réclamé une enquête pour « crimes de guerre » commis par Israël qui mène une campagne de destruction dans la bande de Gaza.
« La campagne militaire menée par Israël pour étendre une “zone tampon” le long du périmètre est de la bande de Gaza doit donner lieu à une enquête pour crimes de guerre et de destruction injustifiée et de punition collective », a déclaré, jeudi 5 septembre, Amnesty International.
« Au moyen de bulldozers et d’explosifs posés manuellement, l’armée israélienne a détruit illégalement des terres agricoles et des bâtiments civils, et a rasé des quartiers entiers », a indiqué l’organisation humanitaire.
En s’appuyant sur les images satellites et de vidéos publiées par des militaires israéliens sur les réseaux sociaux entre octobre 2023 et mai 2024, le Laboratoire de preuves du programme « Réaction aux crises » d’Amnesty International a identifié des terres récemment défrichées le long de la limite est de Gaza, sur une surface d’environ 1 à 1,8 kilomètre de large.
« La campagne de ruine de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée », a affirmé Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche à Amnesty International. Et d’ajouter : « Nos recherches montrent que les forces israéliennes ont détruit des bâtiments d’habitation, ont forcé des milliers de familles à quitter leurs foyers et ont rendu leurs terres inhabitables ».
D’après les analyses d’Amnesty International, ces habitations n’ont pas été détruites à la suite de combats intenses, car en réalité l’armée israélienne a rasé délibérément ces terres après en avoir pris le contrôle.
En mai, cette organisation humanitaire avait accusé le régime israélien de commettre des « crimes de guerre » en émettant des ordres d’évacuation répétés à l’encontre des habitants de Gaza.
« En l’absence de garanties quant à la sécurité des habitants et à leur retour en toute sécurité chez eux […] les ordres d’évacuation répétés sont illégaux au regard du droit international et peuvent constituer un déplacement forcé », avait affirmé Amnesty International.