« Dire qu’on approche d’un accord de trêve est une illusion », a déclaré samedi un haut responsable du Hamas, après que le président américain, Joe Biden, a prétendu vendredi qu’un accord n’avait « jamais été aussi proche » pour un cessez-le-feu et une libération des captifs israéliens.
« Nous ne sommes pas face à un accord ou à de véritables négociations, mais plutôt face à l’imposition de diktats américains », a dénoncé dans une déclaration à l’AFP ce membre du bureau politique du Hamas, Sami Abou Zohri, fustigeant « un énorme retour en arrière » lors des pourparlers engagés à Doha (Qatar) depuis jeudi.
Les médiateurs - États-Unis, Qatar et Égypte - ont annoncé la reprise des pourparlers la semaine prochaine au Caire, après la présentation vendredi à Doha d’un nouveau compromis en vue de la « mise en œuvre » d’un accord sur un cessez-le-feu.
Un accord n’a « jamais été aussi proche », a avancé le président américain, Joe Biden, qui s’est entretenu avec les dirigeants égyptien et qatari.
Le président américain a également appelé toutes les parties à ne pas « saper » les négociations. « Je pense que nous avons une chance », a insisté Biden devant des journalistes, se disant « optimiste ».
Les nouvelles conditions du projet d’accord sur une trêve à Gaza prévoient toutefois que le régime israélien maintienne ses forces à l’intérieur de Gaza, le long de la frontière entre la bande côtière et l’Égypte, a ajouté une source informée.
Le Hamas a cependant déclaré qu’il n’accepterait pas de nouvelles conditions de la part du régime israélien, telles que celles décrites dans la nouvelle proposition.
« Les États-Unis fournissent des armes à Israël, ce qui fait d’eux « un complice et non un médiateur neutre », a indiqué le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim Ali Bagheri Kani, lors d’un entretien téléphonique vendredi avec le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdelrahman Al Thani.
« J’ai donc insisté sur l’utilisation de tous les moyens pour forcer les agresseurs sionistes à cesser les meurtres et les crimes à Gaza », a-t-il déclaré.
Malgré les pourparlers de cessez-le-feu, le régime israélien poursuit ses raids aériens sur la bande de Gaza assiégée alors que la guerre génocidaire entre dans son onzième mois.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de poursuivre la guerre jusqu’à « l’élimination » du Hamas, une perspective qui a été écartée comme étant impossible par certains responsables israéliens et alliés de Tel-Aviv.
De nouvelles offensives contre la bande de Gaza ont porté le nombre de Palestiniens tués à plus de 40 000 et celui des blessés à plus de 92 400.