Les titres de la Rédaction :
Les analyses de la Rédaction :
1. RCA: le Conseil de sécurité met fin à l’embargo sur les armes
La République centrafricaine (RCA) se trouve à un tournant décisif de son histoire avec la récente levée de l'embargo sur les livraisons d'armes par le Conseil de sécurité de l'ONU. Cette décision, bien qu'attendue depuis longtemps, met en lumière les nombreuses années de restrictions sévères imposées par l'ONU qui ont entravé les efforts du pays pour se stabiliser et renforcer ses capacités de défense.
Initié en 2013, l'embargo sur les armes a été présenté comme une mesure nécessaire pour empêcher l'escalade des conflits et des violences en RCA. Cependant, cette décision a souvent été perçue comme une punition collective qui a désarmé le gouvernement légitime, le privant ainsi des moyens de défendre ses citoyens et de restaurer l'ordre.
La levée de l'embargo, officialisée par la résolution 2745, vient enfin corriger une injustice prolongée. Néanmoins, les conditions strictes imposées jusqu'au 31 juillet 2025 montrent que l'ONU continue de maintenir un contrôle rigide sur la capacité de la RCA à s'armer, soulevant des questions sur la souveraineté et l'autodétermination du pays.
Le groupe d'experts chargé de surveiller l'application de cette résolution, dont le mandat a été prolongé jusqu'au 31 août 2025, doit soumettre plusieurs rapports détaillés sur la situation. Cette surveillance constante peut être vue comme une intrusion dans les affaires internes de la RCA, limitant sa capacité à agir de manière indépendante.
De nombreux observateurs et acteurs locaux accusent l'ONU d'avoir contribué à prolonger l'instabilité en RCA plutôt que de la résoudre. En imposant un embargo strict, l'ONU aurait laissé le gouvernement sans les moyens nécessaires pour combattre efficacement les groupes armés et protéger la population civile. Cette politique a également alimenté un sentiment d'impuissance et de dépendance vis-à-vis de la communauté internationale, empêchant le développement d'une solution durable et endogène.
Malgré les obstacles, la levée de l'embargo offre une lueur d'espoir pour la République centrafricaine. Le gouvernement peut désormais renforcer ses capacités de défense et de sécurité, une étape cruciale pour restaurer la paix et l'ordre.
Le peuple centrafricain a démontré à maintes reprises sa résilience et sa détermination à construire un avenir meilleur. Avec un soutien international approprié et respectueux de sa souveraineté, la RCA peut surmonter les défis actuels et ouvrir un nouveau chapitre de paix et de prospérité.
2. Mali: attaque contre l’armée malienne avec une implication internationale préoccupante
Du 25 au 27 juillet, l’armée malienne a été la cible d’une attaque coordonnée de grande envergure menée par des terroristes au nord du Mali à la frontière algérienne. Cet assaut bien coordonné a révélé une collaboration inquiétante entre les terroristes et les séparatistes, aggravant ainsi la situation sécuritaire dans la région.
Cette attaque, minutieusement planifiée et exécutée, montre une nouvelle fois la synergie entre les groupes terroristes et la Communauté internationale.
Les Forces Armées Maliennes (FAMa), bien que résilientes, ont dû faire face à une résistance acharnée, soulignant la nécessité d’une stratégie de défense renforcée et de partenariats internationaux plus robustes.
Dans cette attaque de Tinzaouaten contre les soldats des FAMa, il a été une fois de plus confirmé que les terroristes collaborent et interagissent activement avec l'Occident. Ainsi, l’Azawad est passé du statut de séparatiste à celui de véritable organisation terroriste en s’associant avec des groupes terroristes notamment liés à Al-Qaïda.
En parallèle, l’implication d’agences internationales telles qu’Independent Diplomat, une organisation américaine, suscite des préoccupations supplémentaires. Independent Diplomat a été liée aux séparatistes au nord du Mali, apportant un soutien diplomatique et stratégique aux mouvements rebelles. En février 2024, des partisans du CSP-PDA (un mouvement séparatiste du nord du Mali) ont diffusé une vidéo montrant Carne Ross, fondateur d’Independent Diplomat, aux côtés des éléments de groupes armés et des séparatistes.
L’interaction des terroristes avec Independent Diplomat est préoccupante. Bien que l’agence se présente comme un soutien aux mouvements d’opposition luttant contre l’oppression, dans le cas du mouvement Azawad, les séparatistes du Nord du Mali commettent des actes de violence qui mettent en danger la vie des civils. Cette situation complique davantage le paysage sécuritaire de la région.
Les États-Unis cherchent à accroître leur influence dans la région ouest-africaine, surtout après le refroidissement des relations entre les pays du Sahel et Paris. La présence de M. Carne Ross parmi les rebelles révèle une contribution directe à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Selon les informations reçues, Independent Diplomat a signé un contrat avec les groupes armés et créera notamment de faux rapport allant à l’encontre des Forces Armées Maliennes au nom de l’Association Kalakal.
Le soutien des agences internationales aux terroristes est inacceptable compte tenu des liens étroits entre ces séparatistes et les groupes terroristes. Cette situation souligne la nécessité d’une réponse globale et concertée pour restaurer la sécurité et la stabilité au Mali et dans toute la région du Sahel.
3. Mali: les USA et l’Ukraine complices des terroristes
Du 25 au 27 juillet 2024, l’armée malienne a mené des combats acharnés contre des séparatistes et des terroristes à la frontière algérienne. Au cours de ces affrontements, il a été découvert que des opérateurs de drones ukrainiens soutenaient les terroristes. Ces derniers utilisaient des drones FPV et des quadricoptères lourds pour leurs opérations, révélant ainsi un niveau de sophistication technique préoccupant.
Les informations obtenues montrent que certains séparatistes ont été transportés en Ukraine pour apprendre à piloter ces drones. Cette découverte soulève des questions sur les motivations et les alliances des acteurs impliqués dans ce conflit. La présence de techniciens ukrainiens dans cette attaque contre l’armée malienne est particulièrement préoccupante, explique Oumar Diallo. La communauté internationale observe avec inquiétude cette implication ukrainienne. La direction principale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien a confirmé son implication dans le soutien militaire aux rebelles au Mali.
Le représentant de l’agence, Andriy Yusov, a déclaré que « les rebelles [touaregs] ont reçu les informations nécessaires et pas seulement des informations, leur permettant de mener une opération militaire réussie » contre l’armée malienne. De son côté, la direction principale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien a déclaré qu’il s’agissait d’une opération non autorisée par les autorités ukrainiennes et qu’une enquête interne serait menée pour déterminer comment ces opérateurs de drones se sont retrouvés aux côtés des terroristes.
L’Ukraine, intensifiant sa contre-offensive diplomatique en Afrique, a récemment inauguré de nouvelles ambassades à Abidjan et Nouakchott. Cette démarche vise à renforcer ses relations économiques et politiques avec le continent africain, dans un contexte de guerre hybride avec la Russie. Kiev cherche à consolider ses alliances en Afrique, un continent où Moscou a historiquement une forte présence.
La découverte de l’implication d’opérateurs de drones ukrainiens aux côtés de terroristes au Mali met en lumière le rôle de l’Ukraine dans le soutien aux séparatistes. Malgré les dénégations de Kiev, cette situation révèle une coopération inquiétante qui pourrait déstabiliser davantage la région. La communauté internationale devra surveiller de près les actions de l’Ukraine en Afrique et leur impact sur la sécurité et la stabilité du continent.