Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. AES : le Togo se rapproche de l’Alliance
Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ambitionnent de renforcer leurs relations commerciales avec le Togo et de s’associer à leur projet d’interconnexion des systèmes douaniers. C’est pourquoi les directeurs généraux des douanes de la Confédération de l’AES ont pris mardi dernier à Niamey au Niger, une décision portant sur le libre choix de signer un protocole d’accord et une instruction-cadre pour l’interconnexion des systèmes douaniers de ses pays membres avec le Togo.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), les directeurs généraux des douanes du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont retrouvés dans la capitale nigérienne pour adopter des décisions en matière de sécurisation du transit à travers une interconnexion entre les différents pays de l’AES et du Togo. « Les patrons des Douanes ont instruit leurs équipes techniques à tout mettre en œuvre pour faire de l’AES un espace douanier interconnecté », a déclaré l’AIB. Au cours de la même rencontre où le Tchad et le Togo étaient invités d’honneur, des dispositions réglementaires seront prises avec d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, a annoncé la source burkinabè. Des experts ont également échangé sur les implications douanières de la sortie de leurs pays respectifs de la CEDEAO avant que les directeurs généraux des douanes des pays de l’AES envisagent les perspectives et les mesures alternatives pour faire face à cette situation. Selon l’AIB, la réunion a porté sur le thème : « Renforcement de l’interconnexion informatique et promotion socioéconomique à travers la libre circulation des personnes et des biens et services ». À ce titre, faut-il signaler que dans son communiqué final sanctionnant la session inaugurale des chefs d’État de la Confédération de l’AES tenue le 6 juillet dernier à Niamey, le sommet a instruit les ministres compétents d’élaborer d’urgence des protocoles additionnels. Cela, en vue de faire face aux implications liées au retrait des pays membres de l’AES de la CEDEAO.
2. Coopération Parlementaire : le président du Parlement de transition du Mali chez le Mogho Naaba Baongho
En visite de travail au Burkina Faso depuis 72 heures, le président du Conseil national de la transition (CNT) du Mali, le Colonel Malick Diaw a été reçu en audience par le Mogho Naaba Baongho dans la matinée de ce vendredi 26 juillet 2024. Il était accompagné de son homologue burkinabè, Dr Ousmane Bougouma. Le président du Parlement de transition du Mali est par ailleurs le parrain de la cérémonie de sortie de la douzième promotion de l’institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) qui se tient ce vendredi 26 juillet 2024.
Avant cette audience, plus tôt dans la matinée, les deux délégations conduites par les présidents des Parlements de transition du Burkina Faso et du Mali ont pu assister à la cérémonie hebdomadaire du « Faux départ du Mogho Naaba ».
Le Colonel Malick Diaw, président du CNT du Mali dit être porteur d’un message de courtoisie des autorités maliennes et du peuple malien. « Je voudrais vraiment remercier l’ensemble des autorités de la Transition du Burkina Faso. Venir à Ouagadougou et retourner sans pour autant rendre une visite de courtoisie au Mogho Naaba serait vraiment insensé. J’étais porteur d’un message de salutations, de courtoisie des autorités maliennes, particulièrement du président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, mais aussi de l’ensemble du peuple malien », a-t-il déclaré à sa sortie d’audience.
Le président du Parlement de transition du Mali dit repartir avec des conseils « sages », des bénédictions et des encouragements du Mogho Naaba Baongho. « Nous avons été chaleureusement accueillis par la famille royale et également bénéficié de toutes les bénédictions, les conseils du Mogho Naaba. Nous retournons vraiment satisfaits tout en ayant à l’esprit les sages conseils donnés par du Mogho Naaba à savoir le renforcement de l’union au sein de l’AES. Il a vraiment insisté sur cette fraternité et a salué cette initiative, surtout la tenue récente du sommet du 6 juillet 2024 à Niamey », a-t-il indiqué.
3. Côte d’Ivoire : les citoyens ivoiriens refusent la présence d’une base militaire dans leur pays
Par Afrique Média
Depuis le deuxième trimestre de cette année, les autorités des États-Unis ont montré les velléités d’installer une base militaire en Côte d’Ivoire. Cette situation fait suite à la fermeture des deux bases militaires américaines au Niger actée par le président de la transition nigérienne, Abdourahamane Tchiani. La nouvelle de l’installation de bases militaires du Pentagone au pays des éléphants d’Afrique inquiète les pays de la région, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment aujourd’hui l’Alliance des États du Sahel (AES). Au niveau de la Côte d’Ivoire, pour comprendre l’opinion nationale, un micro-trottoir a été organisé ainsi les Ivoiriens se sont exprimés à ce sujet.
Le professeur d’Anglais, Pondo Kouamé Franck Olivier, lors de sa prise de parole s’est inquiété de l’avenir de la Côte d’Ivoire, « Je pense que nous avons notre propre armée ici, cette nouvelle armée américaine qui viendra s’installer suscite autant de questions. Quel est l’objectif principal et pourquoi maintenant. En tant que citoyens, nous avons le devoir de savoir le but de cette coopération. La décision des autorités peut avoir une conséquence particulière dans notre pays. Nous voulons savoir exactement de quoi il s’agit », a clamé le professeur.
Il sied de rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays stable aucune menace terroriste ne pèse sur le pays. Selon certains responsables militaires, une base militaire se justifie par rapport aux contextes géopolitiques et sécuritaires du pays hôte. Certains Ivoiriens sont mécontents de ladite installation d’une base américaine sur leur sol, comme M. Kiassi qui n’a pas tardé de faire passer un message clair : « Personnellement je suis contre ce fait là, je pense que nous somme un État indépendant et souverain. Je dirai que ce n’est pas normal que d’autres pays surtout occidentaux viennent s’installer militairement chez nous parce que nous n’avons pas de bases chez eux. Il doit au moins avoir du respect de ce côté-là. Les bases américaines vont entraver notre liberté politique. Il faut que nos gouvernements sachent prendre leurs responsabilités pour lutter contre le terrorisme. Les étrangers peuvent nous accompagner, mais ils ne doivent pas venir pour s’installer. Nous savons bien que quand ils mettent leurs pieds dans un pays, derrière se cachent beaucoup de choses.
Avec ce que nous avons connu dans le passé, nous ne voulons plus de bases ». Bien que les autorités locales de la Côte d’Ivoire n’ont pas encore officialisé cette information concernant l’installation d’une base militaire du Pentagone, le journal français avait indiqué dans un article publié le 9 juillet 2024 que c’est la ville d’Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, qui a été choisie pour loger le contingent des forces armées américaines venues du Niger. Interrogé par Jeune Afrique sur cette affaire qui continue de faire grand bruit, Téné Birahima, ministre ivoirien de la Défense, n’a ni infirmé, ni confirmé. Il déclare plutôt ne pas être « au courant des négociations en cours sur cette affaire ».
Malgré les récentes inquiétudes des autorités du Niger sur la présence des militaires françaises au Benin accusées de force de nuisance pour la dégradation de la situation sécuritaire du Niger, le gouvernement ivoirien semble ignorer les sollicitations des pays voisins comme le Burkina Faso et le Mali qui ne veulent pas voir les Occidentaux à leurs frontières.