Par l’équipe du site PressTV
Le Conseil constitutionnel iranien, un organe de supervision des élections composé de 12 membres, a validé six candidats éligibles à la prochaine élection présidentielle iranienne.
Parmi les candidats validés figure Mohammad Baqer Qalibaf, président du Parlement iranien et l’une des principales personnalités politiques du pays.
Qalibaf, réélu président du Parlement il y a quelques semaines, a déposé sa candidature à la plus haute fonction exécutive de la République islamique d’Iran le 3 juin.
Sa candidature a été soumise à l’occasion du 35e anniversaire du décès du dirigeant fondateur de la Révolution islamique, l’Imam Khomeiny, qui était le dernier jour pour le processus officiel d’inscription des candidatas.
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S’adressant aux médias après avoir déposé sa candidature, Qalibaf a déclaré qu’il avait décidé de se présenter pour poursuivre le travail inachevé du précédent gouvernement dirigé par le feu président iranien Ebrahim Raïssi.
Il s’est engagé à « s’efforcer de résoudre les problèmes » auxquels est confrontée la nation iranienne et s’est dit convaincu que les problèmes liés aux moyens de subsistance peuvent être résolus.
Le chemin parcouru par Qalibaf, depuis son époque d’étudiant dans la province du Khorasan-e Razavi, située au nord-est du pays, jusqu’à son ascension en tant que l’une des personnalités politiques les plus éminentes et respectées du pays, a été remarquable.
En 1961, il est né à Torqabeh, près de Machhad, au sein d’une famille modeste de commerçants. Malgré ses origines modestes, il a réussi à concilier le travail et ses études primaires et secondaires tout au long de sa jeunesse.
Adolescent, à l’aube de la Révolution islamique, il a suivi des conférences dans les mosquées Karamat, Imam Hassan Mojtaba et Moussa al-Reza à Machhad, ce qui a grandement contribué à façonner son orientation politique et intellectuelle.
Avec ses camarades de classe, il a fondé l’Association des étudiants musulmans, qui est finalement devenue une organisation nationale.
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Qalibaf, âgé de 18 ans, a intégré les rangs du Corps des gardiens de la Révolution islamique dès le déclenchement de la guerre imposée contre l’Iran au début des années 1980. Son engagement sans faille envers sa patrie l’a conduit à servir avec dévouement sur le front.
Il a été nommé commandant de la brigade Imam Reza en 1982 et de la 5e division Nasr Khorasan un an plus tard. Pendant la guerre, il rencontre le général Qassem Soleimani, et les deux partagent un lien étroit défini par leur engagement dans la Révolution islamique.
En 1982, Qalibaf a épousé Zahra Sadat Moshir, sociologue et chargée de cours à l’Université Azad. Ils ont trois enfants : Elias, Eshaq et Maryam.
Suite à la guerre contre l’Iran soutenue par l’Occident, il prit le commandement de la 25e division de Karbala du CGRI. Sous sa direction, cette division se distingua en 1990 en entreprenant la noble tâche de réparer les voies de transport endommagées par le terrible tremblement de terre à Manjil et Rudbar.
Qalibaf a repris ses études supérieures en 1990 à l’Université Azad, obtenant une licence en géographie politique en 1994.
La même année, il a été désigné responsable du quartier général de reconstruction de Khatam-al Anbiya, où il a supervisé la réalisation de plusieurs projets d’envergure. Parmi ces projets figuraient la construction du chemin de fer Machhad-Sarakhs, l’approvisionnement en gaz de cinq provinces du centre et de l’ouest, le développement du port du golfe Persique et la construction du barrage hydraulique de Karkheh.
Il a continué ses études et a obtenu une maîtrise en 1996. En 2001, il a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Analyse de l’évolution des institutions nationales en Iran à l’époque contemporaine » à l’Université Tarbiat Modares.
Par la suite, Qalibaf a exercé en tant que professeur adjoint à la Faculté de géographie de l’Université de Téhéran, tout en dispensant des cours à l’Université Tarbiat Modares.
En 1997, il a été nommé commandant de l’armée de l’air du CGRI et a ensuite obtenu une licence pour piloter des avions Airbus en suivant des cours de pilotage intensifs en Iran et en France.
En 2000, il a été nommé chef de la police iranienne, se concentrant sur la modernisation des équipements et le renforcement de la confiance du public dans les forces de l’ordre.
En 2005, Qalibaf a démissionné de ses fonctions militaires et policières pour se lancer en politique. Il a obtenu la quatrième place lors de l’élection présidentielle de cette année-là.
Il a été élu maire de Téhéran en 2005, poste qu’il a occupé pendant douze ans, au cours desquels ses compétences administratives ont été largement appréciées.
Qalibaf a tenté sa chance à deux reprises pour les élections présidentielles, une première fois en 2013 où il a terminé deuxième, puis une seconde fois en 2017 où il s’est retiré en faveur du feu président iranien Ebrahim Raïssi.
En 2017, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le Leader la Révolution islamique, l’a nommé membre du Conseil du discernement du bien de l’ordre. Depuis 2020, il est également président du Parlement iranien.
Qalibaf a annoncé sa candidature à la dernière élection présidentielle le 3 juin, déclarant que le peuple l’avait appelé à se joindre à la course et que l’expérience et les compétences étaient essentielles pour surmonter les défis.