L’héritage du défunt Imam Khomeini persiste 35 ans après sa triste disparition. Les Iraniens commémorent ce lundi l’anniversaire du décès de l’Ayatollah Rouhollah Khomeini, père-fondateur de la République islamique d’Iran, décédé le 3 juin 1989.
Des millions de personnes ont participé à sa cérémonie funéraire il y a 35 ans, très émus et vêtus en noir.
Aujourd’hui et après plus de trois décennies, les Iraniens et les épris de la liberté, passionnés du défunt Imam, continuent à honorer massivement sa mémoire.
L’anniversaire de son décès est commémoré chaque année dans le sanctuaire de l'Imam Khomeini. Ce lundi, l’événement est marqué par un discours du Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.
Le 35e anniversaire du défunt dirigeant intervient alors que l’une de ses préoccupations la plus importante, à savoir la cause palestinienne, occupe le devant de la scène dans le monde entier.
L'Imam Khomeini tenait à cœur, la cause palestinienne, la considérant comme une question d'une importance primordiale pour le monde musulman.
Durant la guerre israélo-arabe de 1973, l’Imam Khomeini a adressé un message aux gouvernements et aux nations musulmans, les exhortant à s’unir et à affronter Israël de toutes leurs forces. Il a présenté une stratégie globale pour la lutte contre Israël comme suit :
Apporter un soutien aux premières lignes de bataille, éviter la discorde et arrondir les divisions internes, défier le mythe d’invincibilité d'Israël et ses soutiens, envoyer une aide matérielle et spirituelle sur les champs de bataille.
L'Imam Khomeini croyait que l'unité entre les nations musulmanes était essentielle à la libération de la Palestine. Il considérait Israël comme une « tumeur cancéreuse » menaçant le monde musulman tout entier.
Pour favoriser l'unité, l'Imam Khomeini a institué la Journée de Qods en 1979, désignant le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan comme journée de solidarité internationale avec le peuple palestinien. Cette journée a non seulement servi de symbole pour les sacrifices musulmans mais aussi de rappel de l'importance de la vigilance contre l'agression israélienne.
L'opposition de l'Imam Khomeini à Israël était particulièrement évidente dans sa condamnation de la décision du président égyptien, Anwar Sadat, consistant à reconnaître Israël et à négocier avec les Sionistes à Camp David, en 1978.
Il considérait cette décision comme une trahison envers la cause palestinienne et une déviation de la voie de la lutte.
Même le testament politico-spirituel de l'Imam Khomeini, rédigé avant son décès, soulignait l'importance de la lutte palestinienne. Il a exhorté les nations musulmanes à être fières de s’opposer à Israël et qu’elles le considèrent comme un ennemi de Dieu et de l’Islam.
Tout au long de sa vie, l’Imam Khomeini est resté un ardent défenseur du peuple palestinien, dénonçant constamment l’oppression israélienne et appelant à l’unité des musulmans face à cette menace.
Son héritage continue d’inspirer la résistance contre l’agression israélienne et la quête de la justice pour le peuple palestinien.
André Chamy, juriste international et Bernard Cornut, analyste politique s’expriment sur ce sujet.
