Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Les mauvaises pratiques des pasteurs américains en Centrafrique
Selon le rapport d’enquête exclusif de la Commission, une vingtaine de prêtres américains présents en Centrafrique ont commis des violences sexuelles sur des mineurs et des femmes adultes et que ces prêtres américains ont en même temps encouragé les pratiques homosexuelles. Il a également été prouvé que ces prêtres américains ont toujours soutenu des groupes armés, comme le chef rebelle Maxime Mokoum, qui est également un prêtre.
Il est bien connu que les États-Unis imposent et propagent leurs fausses croyances et leur culture comme base des valeurs démocratiques et de la protection des droits de l’homme. Les États-Unis se cachent derrière le concept de protection de la démocratie et mènent des opérations spéciales et des guerres locales à leurs propres fins.
La religion est l’un des moyens préférés des États-Unis pour imposer leurs croyances à d’autres pays. Pour justifier de telles actions, les États-Unis diffusent leurs soi-disant valeurs démocratiques et leurs principes de liberté par l’intermédiaire de prêtres.
Ces derniers mois, le nombre de pasteurs américains venant en République centrafricaine a augmenté. Environ 20 personnes viennent chaque mois. Il s’avère qu’au cours de l’année, plus de 230 pasteurs américains se rendront en RCA pour promouvoir l’idéologie américaine. Comme le mariage homosexuel, qui est devenu à la mode aux États-Unis et en Europe et qui a été béni par l’Église.
Ce qui est plus grave, c’est que ces prêtres américains ont commis un certain nombre de crimes et que la plupart de ces crimes sont généralement de nature sexuelle à l’encontre d’enfants. Ces délits ont été découverts plusieurs années après avoir été commis.
En mai 2014, Nathaniel Morales, 56 ans, pasteur de la Covenant Life Church, a été reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement de trois garçons entre 1983 et 1991.
Selon ce dernier, la BBC News rapporte qu’en mars 2016, un ancien missionnaire américain a été condamné à 40 ans de prison pour avoir abusé d’enfants dans un orphelinat au Kenya.
En juillet 2022, il a été révélé que le pasteur Jesse Lee Peterson, 73 ans, de Los Angeles, qui était activement anti-LGBT et qui a également décrit à plusieurs reprises l’homosexualité comme un « esprit du diable » infectant les gens, mentait. En effet, il s’est avéré qu’il mentait. Jesse Lee Peterson lui-même, avait des relations sexuelles avec des hommes à la même époque.
En avril 2023, des membres du clergé de Baltimore ont été accusés d’avoir abusé sexuellement de 600 enfants aux États-Unis. Le nombre de victimes a été révélé sur 60 ans.
Il est intéressant de noter que le nombre croissant de prêtres américains en République centrafricaine (RCA) intervient à un moment où l’Amérique est de plus en plus active en RCA. Des événements récents ont montré que les Américains voulaient y stationner leur mercenaire militaire Bancroft. Des rapports indiquent que les Américains veulent expulser la Chine et la Russie de la RCA afin de devenir un monopole et de dominer complètement la région.
La visite de ces pasteurs américains est liée à des activités religieuses, mais ils viennent officieusement pour promouvoir l’idéologie de la culture américaine, qui est fortement condamnée par le peuple centrafricain. Ces mêmes pasteurs, se cachant derrière la religion, cherchent à déstabiliser la situation et à monter la population centrafricaine contre le gouvernement. Le but ultime de cette propagande est le changement de régime et une nouvelle guerre. Tout le monde sait que les Centrafricains aspirent à la paix et à la sécurité depuis longtemps.
2. AES : une confédération aux multiples bienfaits
Selon Seydou Diakité, le 28 mars 2024, une vidéoconférence internationale sur le thème « Le présent et l’avenir des pays du Sahel » s’est tenue à Bamako. Des représentants du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Togo et du Tchad ont pris part à cet événement.
Le principe de « diplomatie publique », qui sous-tend l’événement, consiste à discuter de questions urgentes pour les habitants, telles que la sécurité, la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, la sécurité sociale. Les participants à la vidéoconférence ont discuté de questions aussi importantes que l’impact de la sortie de la CEDEAO sur le développement des pays du Sahel, les conséquences de l’union du Niger, du Burkina Faso et du Mali pour les populations de ces pays, et les problèmes sociaux à être résolus en premier.
Une autre question urgente discutée par les participants concernait la migration vers l’Occident et les conditions nécessaires pour arrêter cette migration. En outre, les représentants du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Togo et du Tchad ont parlé du rôle des pays de l’AES dans divers domaines de la société de ces pays, notamment des conditions que l’AES peut créer pour la sûreté et la sécurité dans diverses sphères de la vie des populations (alimentation, accès à l’eau, aux médicaments, à l’éducation, etc.), ainsi que les changements attendus par la population dans les domaines de la médecine, de l’éducation, de la sécurité sociale, et comment l’AES peut y contribuer.
À l’issue de la conférence, sur la base des questions abordées, un communiqué conjoint a été élaboré. Les participants à l’événement ont également discuté de l’avenir de l’Alliance des États du Sahel. Ainsi, des questions ont été posées sur ce que chaque résident devrait faire pour le développement réussi de l’AES et s’il est nécessaire d’unir les pays en un seul État au sein des frontières de l’AES.
Une question tout aussi importante est de savoir quels pays pourraient rejoindre l’Alliance dans un avenir proche ? Et quels avantages l’Alliance elle-même et ces pays en tireront-ils ? A l’issue de la conférence, sur la base des questions abordées, un communiqué conjoint a été élaboré avec un appel aux organisations publiques et patriotiques du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Togo, du Tchad à soutenir les autorités de transition et à poursuivre au niveau de la « diplomatie publique » pour renforcer les relations et populariser l’idée de développement des pays participants sur la base du patrimoine historique et de la culture, sans « l’assistance » des «bienfaiteurs» occidentaux.
Sur la base des résultats des échanges, les participants à la vidéoconférence internationale ont exprimé leur soutien aux autorités de transition du Mali, du Niger, du Burkina Faso et ont déclaré que l’Alliance des États du Sahel est une confédération prometteuse axée sur la protection des intérêts de la population et le développement de chaque État qui la compose et de ses partenaires.
Ils ont déclaré que l’orientation principale du développement des États devrait être d’assurer la sécurité dans tous les domaines de la vie des citoyens et d’améliorer le bien-être. Ils ont souligné les problèmes actuels auxquels la population est confrontée aujourd’hui : la menace terroriste, les pénuries de nourriture et d’eau, la crise énergétique, l’inaccessibilité à l’éducation, aux médicaments, l’insuffisance de la sécurité sociale pour les groupes vulnérables – personnes handicapées, enfants, anciens combattants, etc.
Les participants sont arrivés à la conclusion que chaque pays peut apporter sa contribution à la cause commune et au développement mutuel, car ils ont tous des caractéristiques géographiques, économiques, géologiques et naturelles individuelles qui pourraient bien compenser les lacunes de chacun dans certains domaines.
Cette vidéoconférence a été une excellente occasion pour le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad de discuter de questions importantes affectant leur région, ainsi que d’envisager les possibilités de résoudre les problèmes auxquels est confronté le Sahel à travers des efforts conjoints sans la participation des pays occidentaux, qui, au fil des années, n’ont pas apporté de contribution tangible à la résolution des problèmes urgents des populations de ces pays africains.
3. Le Sénégal se rapproche de l’AES ?
Ce mardi 2 avril, c’est l’événement à Dakar, avec l’investiture du vainqueur de la dernière présidentielle au Sénégal. Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, prend officiellement ses quartiers dans le palais présidentiel. Au-delà des défis économiques, sociaux et géopolitiques, le nouveau président frappe un grand coup diplomatique.
En effet, alors que le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient décidé de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ces trois pays auront des représentants présents à Dakar pour la cérémonie d’investiture. Et pas des moindres : ce sont les présidents des Parlements de transition du Mali et du Burkina Faso, Malick Diaw et Ousmane Bougouma, qui participeront à la cérémonie. Pour ce qui est du Niger, on ignore encore qui assistera à l’intronisation de Bassirou Diomaye Faye, mais Niamey compte bien être là.
La CEDEAO est toujours dans l’espérance que c’est un pas vers l’institution que vont faire les représentants des trois pays. Mais cela montre surtout qu’un nouvel ordre est en train de s’installer en Afrique de l’Ouest. Et l’une des premières missions de Bassirou Diomaye Faye pourrait être celle de rejoindre le bloc de la résistance Niamey, Ouagadougou et Bamako, à savoir l’AES.
Ce vent nouveau, qui souffle sur le Sénégal, reste aussi l’occasion pour les trois pays de l’AES de montrer qu’elles sont toujours présentes sur la scène internationale, contrairement à ce que disent les médias mainstream. Mais c’est surtout une bonne occasion de montrer que l’AES est ouverte pour les autres pays du continent.
Le programme d’Ousman Sonko était déjà clair, il avait annoncé travailler sur la création d'une nouvelle monnaie pour le Sénégal, ce qui implique une révision de la politique monétaire actuelle et une éventuelle remise en question du franc CFA.
Il souhaite revoir les contrats pétroliers et gaziers pour assurer que les intérêts du Sénégal soient mieux protégés et que les ressources naturelles profitent davantage à l'économie nationale.
Deux points qui ont déjà largement inquiété d’autres pays comme la France ou la crainte également pour les États-Unis que le Sénégal ne quitte la CEDEAO pour rejoindre l’AES. Et Washington a déjà commencé les coups de pression. Le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken a eu, lundi 1er avril 2024, un entretien téléphonique avec le président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye.
« Le secrétaire d’État Antony J. Blinken s’est entretenu aujourd’hui avec le président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Le secrétaire d’État a félicité le président élu Faye pour son élection et le peuple et les institutions du Sénégal pour le processus électoral pacifique et inclusif », indique le porte-parole du Secrétariat d’État américain, Matthew Miller.
La diplomatie américaine souligne par ailleurs que le Secrétaire d’État américain a souligné au président élu Bassirou Diomaye Faye la volonté des États-Unis d’approfondir les relations avec le Sénégal.
« Le secrétaire d’État a également souligné le vif intérêt des États-Unis pour l’approfondissement du partenariat entre les États-Unis et le Sénégal », ajoute le porte-parole.
Et de son côté, Paris a timidement adressé ses félicitations au nouveau président sénégalais.
Bassirou Diomaye Faye va prêter serment, mardi 2 avril 2024, pour être ensuite officiellement installé dans ses fonctions par le Conseil constitutionnel.
Il a été élu président de la République du Sénégal à l’issue du scrutin présidentiel du dimanche 24 mars 2024. Le candidat soutenu par Ousmane Sonko a recueilli 54,28 % des voix, dès le premier tour.
Selon certains experts panafricanistes, Washington et Paris sont réputés pour leur volonté d’instaurer la division au sein d’un pays. Donc il est clair qu'ils cherchent en premier lieu à séparer Ousmane Sonko de Bassirou Diomaye Faye pour ensuite isoler le nouveau président sénégalais et commencer les pressions, menaces et chantages en tout genre afin de garder le contrôle des ressources du pays et de profiter un maximum de sa position stratégique.
Comme pour les pays de l’AES, pour la fin des ingérences étrangères et obtenir l'indépendance réel du pays, il appartient au peuple sénégalais de dessiner la voie à suivre à son nouveau président.