La manifestation parisienne pour demander un cessez-le-feu à Gaza a débuté samedi après-midi à l'initiative du collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens qui a également appelé à des mobilisations dans toute la France.
Le cortège parisien comptant plusieurs milliers de participants s'est élancé sous la pluie avant 15 heures depuis la place de la République, derrière une banderole « halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez-le-feu immédiat ».
« L'heure est grave pour nos amis palestiniens », a déclaré à la presse, Bertrand Heilbronn, président de l'association France Palestine Solidarité avant le début de la manifestation. « Elle est aussi pour la paix. Elle est aussi pour la cohésion de notre pays », a-t-il ajouté.
Décrivant les « indescriptibles souffrances pour le peuple palestinien », réclamant « la fin des bombardements », « des offensives terrestres » et la « levée du blocus » de Gaza, le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l'exécutif français « qui fait honte à notre pays ».
Des manifestations dans 83 villes françaises
« La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent », a développé Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif. Des mobilisations sont organisées dans 83 villes en France, a précisé le numéro une de la CGT.
Après une première vague d'interdictions, plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens ont eu lieu en France, notamment les 4 et 11 novembre, depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire à Gaza.
L'armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été prises en otage dans la bande de Gaza au cours de l'attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien. Celle-ci a fait environ 1 200 morts en Israël, principalement des civils, selon les autorités israéliennes.
En réponse, Israël bombarde sans répit la bande de Gaza et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d'anéantir » le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire palestinien. Ces frappes israéliennes sur Gaza ont fait plus de 12 000 morts, dont 5 000 enfants et 3 300 femmes, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Des milliers de personnes ont manifesté pour la 7e semaine consécutive dans les villes anglaises en protestation contre les crimes barbares du régime sioniste.
Les habitants de la ville de Glasgow dans le nord de Scotland et de Brighton dans le sud de l’Angleterre sont descendus dans la rue pour montrer leur indignation face au massacre du peuple palestinien.
Lors de ces manifestations baptisées « journée nationale d'action pour la Palestine », les participants ont brandi le drapeau palestinien en scandant pour l’instauration d’un cessez-le-feu.
« Les gens qui manifestent depuis six semaines ressentent bien les inquiétudes en ce qui concerne les évolutions à Gaza et la nécessité d’un cessez-le-feu », a déclaré le directeur de la campagne de solidarité avec la Palestine, Ben Jamal.
« Ce samedi 18 novembre, 150 programmes ont été organisés à travers le Royaume-Uni dont 12 à Londres. Les gens participeront à ces programmes pour cirer haut l’arrêt de la guerre et l’instauration d’un cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
« Nous demandons le respect du droit international et l’arrêt des bombardements indiscriminés sur Gaza. Nous avons entendu qu’aujourd’hui qu’Israël a évacué les malades et le personnel du principal hôpital de Gaza, c’est une catastrophe humaine et il faut que ça s’arrête », a-t-il averti.
Les manifestations au samedi de toutes les semaines au Royaume-Uni en Angleterre sont devenues un mouvement politique au cours des six dernières semaines. Samedi dernier, plus de 800 000 partisans de la Palestine ont manifesté dans les rues de Londres et crié pour la libération de la Palestine. Les manifestants prévoient d'organiser une nouvelle manifestation dans le centre de la capitale, samedi prochain.
D’après les statistiques, 80% des Britanniques sont pour le cessez-le-feu à Gaza. Et ce alors que les représentants britanniques ont rejeté le plan proposé par l’un des partis politiques pour un cessez-le-feu à Gaza avec 293 contre 129 pour.
Depuis, plusieurs manifestations ont été organisées dans différentes villes britanniques contre le vote du Parlement exigeant la destitution des représentants qui ont voté contre.
Vendredi, des milliers de lycéens à travers le Royaume-Uni ont déserté leur classe en protestation contre les crimes barbares commis par le régime sioniste et en soutien au peuple palestinien avant de rejoindre le rang des manifestants.
Les jeunes participants ont apporté leur soutien au cessez-le-feu à Gaza et affirmé que les dirigeants des partis politiques ne les représentent pas en ce qui concerne les évolutions palestiniennes.
Le ministre britannique de l'Éducation, Gillian Keegan, a mis en garde hier soir contre les conséquences de l'absence des élèves dans les écoles et a appelé à des poursuites judiciaires contre les étudiants qui protestent.
Cependant, la prolongation de la guerre à Gaza a polarisé la société britannique, et l’expérience a montré que la menace proférée par les représentants du gouvernement de Londres non seulement n’a aucun effet sur la réduction des sentiments anti-israéliens de la population, mais entraîne également le résultat inverse.
Lundi dernier, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, a été contraint de démettre Suella Bravarman de ses fonctions au ministère de l'Intérieur, qui avait tenu des propos insultants qualifiant de « la marche de la haine » la marche des partisans de la Palestine.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le gouvernement britannique a déclaré son plein soutien au régime sioniste, ignorant le massacre de Palestiniens. Contrairement à l'appel des Nations Unies, ce pays s'oppose à l'établissement d'un cessez-le-feu permanent à Gaza et considère qu'un tel projet profiterait aux groupes de résistance palestinienne. Le régime sioniste a poursuivi ses attaques contre Gaza avec le soutien de Londres et de la Maison Blanche et insiste sur le fait que la fin de la guerre n'est pas à l'ordre du jour de ce régime.
La guerre contre Gaza est entrée dans son 43e jour, alors que les occupants ont concentré leurs attaques sur les hôpitaux et que les soldats du régime sioniste ont attaqué l'hôpital Al-Shifa, le principal hôpital de la bande de Gaza, et l'ont occupé.